Les membres du front national pour la défense de la constitution de Kindia étaient dans les rues ce week-end. L’objectif de ce mouvement vise à lutter contre toutes formes de modification de la Constitution dans le pays pouvant aboutir à un troisième mandat.
D’après nos sources d’information, certains individus auraient quitté Conakry avec des t-shirts sur lesquels c’est écrit’’ oui au référendum’’. Une situation qui défraie la chronique, alors que ça été interdit par le premier ministre, promoteur du dialogue social que personne ne doit sortir pour dire oui ou non au 3ememandat ou à la nouvelle constitution. « Nous sommes dans la ville pour distribuer les tracts du FNDC , pour mettre la population sur la ligne rouge, parce que c’est un projet toxique et malsain pour la population guinéenne . Ce sont nos armes de guerre, nos t-shirts, nos tracts, nos pancartes, nos banderoles et nous allons les utiliser par tous les moyens constitutionnels. Sur nos plaques c’est non au 3eme mandat, la population ne veut pas le 3eme mandat et nous allons faire des images du FNDC contre le 3ememandat pour les distribuer parce que l’image vaut mille mots . C’est des manipulations pures et dures. Ils ont mobilisé les gens dans l’intention de les former en entrepreneuriat jeune. C’est dans la salle ils leur ont fait porter les t-shirts portant ‘’oui au référendum’’ et les autres sont venus boycotter parce que l’objectif a été détourné.C’est pour dire que le gouvernement et le clan mafieux qui entourent alpha condé sont dans une situation indélicate , extrêmement compliquée parce qu’ils ont peur de dire clairement ce qu’ils veulent à la population à la base. Comme je vous le dis c’est des personnes qui sont manipulées , elles ont reçu de l’argent . Celles qui ont refusé de porter les t-shirts n’ont pas reçu de l’argent. Donc ce n’est pas la société civile qui était hier à la maison des jeunes mais des groupuscules formés de toutes pièces par le gouvernement « , explique Alseny Farinta Camara, coordinateur régional de FNDC Kindia.
Au cours d’une rencontre jeudi, certains membres de la société civile de Kindia conduits par la plateforme nationale de participation et d’initiative citoyennes ont soutenu le projet de la modification de la constitution guinéenne. « Nous disons oui à la nouvelle constitution pour le bien-être de la population de la Guinée. C’est de prendre l’aspiration du peuple. Qui parle de constitution, parle du peuple et donc c’est le besoin du peuple. La constitution actuelle ne répond pas au besoin de l’aspiration du peuple, donc nous voulons une nouvelle constitution », a fait croire Boubacar Diané, membre de la société civile de Kindia.
Chérif Kéita, correspondant régional depuis Kindia.