Bien que des appareils judiciaires et correctionnels existent, la plupart des pays d’Afrique notamment la Guinée sont confrontés au phénomène d’impunité. Et pourtant, selon certains économistes, l’impunité entrave toute politique de développement socioéconomique d’un pays.
Détournements de fonds publics, violations de lois ou corruption. C’est entre autres l’essentiel des facteurs qui nuisent à la bonne santé économique d’un pays et à son développement en général. Et la plupart des crimes économiques, sociaux et politiques sont impunis par les instruments à disposition de la justice. Aujourd’hui, ce manque d’impunité ferait que plusieurs politiques de développement sont vouées à l’échec. «Naturellement, les hommes sont animées par des ambitions véreuses. Certains n’hésitent pas à piller ou à s’accaparer des biens publics pour leur intérêt personnel. D’autres, transcendent les règles qui régissent le bon fonctionnement d’un pays ou d’une société pour prouver leur puissance ou assouvir leur passion. Cela fait monter des violations de lois ou des détournements par exemple. Donc, il revient à l’État de jouer sa fonction régalienne pour punir afin de limiter ces cas nuisibles à l’essor du pays », explique Lancinet Chérif Cissé, professeur d’Économie politique. Qui constate d’ailleurs que l’État ne joue pas son rôle et cela fait que les crimes économiques et sociaux voire politiques sont récurrents dans nos États. «L’impunité dans nos pays se trouve dans tous les secteurs. Son impact le plus visible est que personne n’a peur de violer une loi, un principe, détourner, corrompre ou tuer. En plus, l’impunité provoque la hausse de la malversation politique, financière et économique mais constitue aussi un gage pour agenouiller et rendre stériles toutes politiques de développement qui, à la longue, conduit au sous-développement», explique-t-il.
Gassime Fofana