C’est en 1980, lorsque l’Assemblée générale de l’organisation mondiale du tourisme (OMT) initie l’instauration d’une journée mondiale du tourisme que le 27 septembre de chaque année est dédié au tourisme. Cette journée a pour objectifs, entre autres, d’attirer l’attention de la communauté internationale sur l’importance du tourisme et de sa valeur socio-culturelle, politique et économique. En Guinée, la journée est placée sous le thème : « Tourisme et Paix ». Une manière, selon Moussa Moise Sylla, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, de rappeler la valeur du tourisme tant sur plan économique que social.
« En Guinée, le tourisme a un rôle clé dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale. En incluant les communautés locales dans le processus de développement touristique, nous nous assurons que les bénéfices économiques du secteur profitent à tous, réduisant ainsi les inégalités et renforçant l’harmonie sociale. Le tourisme offre aussi des opportunités aux jeunes, leur permettant de s’engager dans des initiatives créatives et innovantes qui promeuvent des valeurs de paix, de tolérance et de partage.», déclare-t-il dans un communiqué tout en ajoutant : « la Guinée, avec ses paysages grandioses et sa culture millénaire, possède un patrimoine riche et diversifié que nous devons protéger et promouvoir. Le tourisme permet de mettre en lumière ces trésors et de sensibiliser les communautés locales à leur importance, tout en créant des opportunités économiques »
Une richesse touristique « en chômage » en Guinée
Mais très regrettablement, la Guinée n’arrive toujours pas, selon certains acteurs, à mettre en valeur son potentiel touristique pour faire de ce secteur un tremplin vers son essor socio-économique et financier. « Depuis belle lurette, la Guinée a été approuvée par beaucoup d’observateurs nationaux et internationaux comme un pays à richesses touristiques. De sa capitale aux villes intérieures, la Guinée dispose de patrimoines et d’écosystèmes touristiques riches et variés, qui attirent un certain nombre de conditions qui influent sur le développement et créent l’attraction touristique étaient présentes », soutient Ansoumane Condé, sociologue qui regrette que cette richesse ne soit pas suivie par des politiques riches et de moyens capables de favoriser le progrès du tourisme en Guinée. « Avoir un paysage touristique certes, mais disposer de moyens et de politiques adéquates pour sa mise en valeur est essentiel. Et c’est le problème que rencontre le secteur touristique en Guinée », dit-il, avant de conclure : « plusieurs facteurs expliquent ce faible niveau comme le manque d’infrastructures de qualité dans les domaines de transport, hôtellerie et économique. En plus, les sites touristiques de la Guinée ne présentent pas souvent des images attractives et beaucoup sont à l’abandon. En outre, il y a un faible investissement et un manque d’une bonne stratégie de développement du tourisme au niveau des autorités. Presqu’en Guinée, on a l’impression que le département est de nom et non d’actions et de progrès. A cela s’ajoute, les problèmes d’insécurité tant à Conakry qu’à l’intérieur de la Guinée. Ce qui impacte les visites touristiques dans le pays. »
Gassime Fofana