Internet contre la Covid-19 : ce qu’un analyste pense de la mesure du gouvernement guinéen

La lutte contre la pandémie de Covid-19 se poursuit de partout le monde. En Guinée, les autorités politiques et sanitaires multiplient des stratégies afin de vaincre le virus le plus rapidement possible. D’où la disponibilité annoncée  de connexion Wi-Fi gratuite dans plusieurs communes de la capitale. Ce, pour sensibiliser et permettre aux uns et aux autres de s’informer. 

C’est le résultat d’un partenariat entre le gouvernement et son partenaire, le PNUD, qui permet de faciliter l’accès à l’Internet via les données mobiles et améliorer la qualité des réseaux Internet. Cette initiative du gouvernement guinéen vise à faciliter la Lutte contre la pandémie de covid-19 dans le pays. « Si vous êtes hors de votre maison, vous pouvez ouvrir votre téléphone, cherchez le Wifi Stop covid-19. E quand vous êtes connecté, il y a une page qui arrive et qui vous demande de vous enregistrer avec votre numéro de téléphone et après, une page vous invite à regarder les vidéos de sensibilisation. Le système octroi 100mo gratuit », explique un représentant du PNUD en Guinée.

Mais que pensent certains acteurs de cette initiative du gouvernement ?

« Le système de communication via Internet est très faible en Guinée. Ce qui fait qu’il y a retard au niveau de l’information chez la plupart de nos concitoyens parce que non seulement le coût est élevé mais la qualité du service internet laisse à désirer. Donc si le gouvernement tend à améliorer l’internet pour donner un haut débit et de qualité par Wi-Fi à la population, je pense que ça pourrait être une arme aussi pour lutter contre la pandémie, du fait que ça permet aux uns et aux autres d’avoir accès à des informations sur le virus à travers leurs mobiles, apprécie Ansoumane Condé. Mais, précise le sociologue, il faudrait que les informations soient diversifiées, fournies notamment en langues nationales. Beaucoup se connectent, mais ne savent pas lire. Alors si les messages de sensibilisation sont dans les langues nationales, ça peut accentuer le rythme de la lutte contre le Coronavirus ».

Gassime Fofana 

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