Entrée en vigueur le 1er Janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale devra favoriser l’impulsion économique des pays africains. Plus de 1,2 milliard de personnes pourraient être concernées par ce projet avec pour objectif d’accroître le commerce intra-africain et de supprimer d’ici à 15 ans les taxes douanières sur les biens et les services. Mais si l’initiative est hautement appréciée par certains acteurs, d’autres émettent par contre des inquiétudes sur cette uniformisation en raison notamment de l’instabilité sociopolitique qui secoue beaucoup de nations du continent.
De belles initiatives ne manquent pas mais l’Afrique est confrontée à plusieurs défis qui entravent parfois la réalisation de ses ambitions de développement. Tel est le cas, selon certains analystes, de l’insécurité liée parfois au terrorisme dans beaucoup de pays et des mauvaises conditions de vie dans d’autres. Une réalité qui pousse ces acteurs à émettre des doutes sur l’atteinte des objectifs de la nouvelle Zone de Libre-échange continentale récemment mise en place par les Chefs d’Etats africains. « Aujourd’hui, l’Afrique compte de nombreuses zones de violences. Dans certains de ses États, on observe l’existence persistante des conflits armés et les actions terroristes comme au Mali, au Nigéria, au Niger, etc. qui, par la suite, provoquent le déplacement des personnes et des biens. Et pourtant la vitalité d’une économie se mesure par celle de la sécurité », soutient Ansoumane Condé, sociologue et analyste.
Gassime Fofana