La question relative à l’installation des conseils communaux vient d’être posée sur la table. Ce, après que le Président de la République a invité le ministre de l’administration du territoire à exécuter l’acte. Face à cette situation un ancien député de l’union des forces démocratiques de Guinée s’interroge : « Pourquoi c’est maintenant ? Vous savez depuis la tenue des ces élections, notre parti s’est toujours battu pour achever le travail qui avait commencé. Puisque dans le code électoral de 2017, il était bien noté que les conseils communaux devaient être installés 15 jours juste après les résultats. Si j’ai bonne mémoire, cela fait déjà deux ans. Pourquoi le Président n’a pas accepté que la loi soit respectée en ce temps ? », regrette Ben Youssouf Keita.
A la question de savoir si l’UFDG est prête à aller dans la logique de l’installation des conseils communaux, ce membre influent du parti ne fait pas d’ambiguïté. Pour lui c’est un droit et la restitution de ce que le parti a obtenu pendant ces élections. « En fait, nous, c’est notre dû qu’on restitue. Comme c’est notre dû, nous le recevons, et mieux vau tard que jamais. Vous avez vu même la Cour suprême a tranché en faveur de l’UFDG », précise-t-il.
Sur la base de quelle loi électorale ces conseils communaux seront installés? La réponse à cette question est sans ambages pour Ben Youssouf. « Mais bien-sûr c’est sur la base du code électoral de 2017 et sur la Constitution de mai 2010. Mais si cela n’est pas accepté nous allons continuer à nous battre. Comme on le dit souvent tout esclave qui ne se bat pas pour sa liberté, ne doit pas s’apitoyer sur son sort » rassure-t-il.
Depuis l’annonce de l’installation des conseils communaux, des voix discordantes s’élèvent un partout dans la classe politique. Alors s’achemine-t-on vers une autre crise ? La suite des événements nous le dira.
Aliou Diallo