Inondations à Conakry : pour réduire la récurrence et la gravité du phénomène

Et cela fait pourtant plusieurs années que les citoyens de Conakry sont toujours confrontés aux conséquences des fortes pluies. Pour l’instant, aucune solution ne semble aider les citoyens, même si beaucoup d’efforts sont faits par le pouvoir public et parfois même par le privé. Les inondations continuent donc de persister et de résister en Guinée notamment à Conakry, la capitale. Boutiques et rues inondées, des concessions inhabitables, la circulation bloquée avec des dégâts humains et matériels importants. Une situation, qui, depuis belle lurette, inquiète plusieurs ménages qui ne savent plus quoi faire. « Les inondations dans la ville de Conakry s’expliquent par plusieurs facteurs dont la mauvaise construction des bâtiments, qui ne tient compte d’aucun paramètre lié à l’évacuation des eaux de pluie, l’absence des leviers qui devraient permettre de gérer le trop-plein d’eau de manière simple et durable, sans oublier la destruction croissante de la mangrove, qui constitue pourtant un facteur – clé de protection contre l’érosion », explique Mamadouba Camara, géographe. D’où la nécessité, selon lui, de prendre des mesures urgentes en vue de juguler les inondations dans la capitale et environs. « Il faut aujourd’hui commencer à faire des quartiers résilients, c’est-à-dire des quartiers bâtis en tenant compte de possibles inondations ou du moins qui laissent le passage à l’eau, développer les bassins de rétention, qui peuvent permettre de résorber les eaux et promouvoir le progrès scientifique, qui se traduit par des prévisions atmosphériques et des précipitations soutenues et surtout développer de plus en plus des campagnes de sensibilisation au niveau de la population, pour éviter non seulement de faire des caniveaux un dépotoir d’ordures, mais aussi tenir compte des précipitations dans la construction des maisons. Pour cela d’ailleurs l’État doit exiger dans la construction des maisons et infrastructures de base dans le pays, des moyens préventifs comme des barrages pour le contrôle des crues. Il faut enfin développer des modèles architecturaux compatibles à de tels phénomènes et interdire la destruction des mangroves, qui servent de moyen de protection contre l’érosion côtière. »

Gassime Fofana (Image d’archives)

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