Si la saison sèche apaise les coeurs des habitants de certains quartiers de Conakry, les pluies plongent plusieurs familles de la capitale dans la torpeur. Pendant cette dernière saison, beaucoup de zones des cinq communes de la capitale guinéenne sombrent dans les inondations. Conséquences, des morts et des dégâts matériels importants. Les principales raisons sont la mauvaise urbanisation et la prolifération des ordures dans la ville. De cette situation, plusieurs cadres et politiciens profiteraient pour augmenter leurs côtes de popularité , mais aucun initie des politiques pour remédier définitivement à cet état afin de soulager les citoyens.
C’est donc devenu une » coutume amère » pour les habitants de la ville de Conakry de vivre de véritables calvaires par les inondations et les décharges d’ordures pendant chaque saison des pluies. Le cas le plus récent est celui de Dabondy, 3 dans la commune de Matoto. Les pluies de la nuit dernière ont fait des victimes. Le bilan fait état de 4 à 5 morts et des portés disparus. Un drame que les citoyens de Conakry enregistrent chaque saison des pluies. De son côté, le gouvernement, acteurs politiques guinéens se contentent parfois d’une simple visite dans les familles endeuillées. Une présence qui n’impacte nullement la vie des citoyens et ne résout pas le problème auquel ils sont confrontés. Et pourtant, le rôle d’un leader politique et de tout gouvernement est de secourir ses concitoyens en cas de problèmes. Mais le plus important est de prendre des dispositions pour résoudre les maux et catastrophes que vivent les populations. Mais ce manque de responsabilité administrative et politique entraîne la concentration de l’insalubrité dans les quartiers de Conakry.
Même si certains semblent être convaincus du résultat de la campagne d’assainissement initiée par le gouvernement, la réalité en est tout de même une autre. Puisque des tas d’ordures ne cessent de faire des victimes de ceux-là mêmes que le pouvoir est censé protéger. Alors que plusieurs centaines de millions de francs guinéens ont été mobilisés pour cette opération d’assainissement, les résultats ne suivent pas.
Par ailleurs, la ville de Conakry est aussi bâtie sans tenir compte des paramètres de sécurité de l’urbanisation. Cette anarchie en termes d’habitat prive la place aux eaux usées. Conséquences une forte concentration des maisons et l’absence des canaux d’évacuation de ces eaux. Cet état de fait serait imputé aux responsables de l’habitat et des quartiers qui ne tiennent pas compte d’une cartographie pour mieux lotir la ville.
Aujourd’hui, la ville de Conakry a besoin nécessairement d’être refaite en tenant compte des mesures de sécurité environnementale mais aussi urbanistique.
Gassime Fofana