La ligue guinéenne de football professionnel a fixé le démarrage de la saison 2020 – 2021 au mois d’octobre prochain. Alors que le Coronavirus a redistribué les cartes cette année et au moment où plusieurs clubs ont été pris de court par leur positionnement au classement, la reprise va vraisemblablement sonner la vengeance entre les équipes de D1. Le Hafia FC entend mettre cette occasion à profit pour tenir sa revanche et revenir sur le devant de la scène continentale. Le secrétaire général du tricampeo fonde l’espoir sur l’appui inestimable du Président KPC ainsi que sur l’engagement des encadreurs. Nous avons rencontré Ibrahima Sory Bah Marco pour parler des défis du Hafia ainsi que de l’apport de son président au rayonnement du football africain et guinéen en particulier. À livre ouvert.
Bonsoir Monsieur, Marco Ibrahima Sory Bah!
Bonsoir
La saison sportive 2019-2020 a été fortement marquée par le Coronavirus. Le championnat de football n’est même pas allé à son terme. Quel bilan dressez-vous au niveau du Hafia FC ?
J’ai été nommé il ya trois mois en tant que secrétaire général du Hafia FC. La saison a été arrêtée pendant que notre club occupait la 7éme place. Mais pour nous, ce n’est pas la place que le club méritait. Ce résultat n’est pas satisfaisant. Nous sommes le Hafia, le triple champion d’Afrique des clubs. Historiquement nous sommes le club qui a donné à la Guinée ses lettres de noblesse, en matière de football. Donc depuis l’arrivée du président Kerfalla KPC à la tête de ce club en 2013, il a repris un club qui plus ou moins sombrait, qui descendait tout droit en ligue 2. Avec les efforts du Président et de son équipe, nous avons traversé la ligue ensemble, nous avons joué deux campagnes africaines en 7 ans et une coupe nationale. Mais pour cette année, je dirai oui nous ne sommes pas à notre place. C’est décevant. Mais qu’est-ce que vous voulez ? C’est le sport. Nous avons aligné beaucoup de matchs nuls, ça nous a handicapés au finish. Au moment où la ligue guinéenne de football professionnel décide d’arrêter le championnat à cause de la propagation du covid-19, nous nous retrouvons à un stade où on ne peut rien. Nous souhaitons bonne chance à ceux qui représenteront la Guinée en campagnes africaines.
Ce sont autant d’efforts fournis par le Président KPC et qui s’ajoutent à d’autres en cours de réalisation.
Effectivement. Le président KPC, en bon visionnaire, a pensé qu’il faut maintenant avoir un terrain d’entraînement propre. Au départ c’était ça le projet. Mais après, on se retrouve avec un stade d’entraînement de 2.000 places qui est entrain d’être érigé à Nongo et dont les travaux sont très avancés. Ensuite, c’est l’Académie KPC de football à khorira, à 35 km de Dubréka. Le 10 juillet dernier, nous avons fait converger presque tous les décideurs vers ce bijou. Nous avons travaillé dans le sens de faire voir à chacun, ce qui est entrain d’être fait. Le président KPC, dans son inspiration, a voulu que les gens viennent lui faire des propositions. Je crois que la mission a été accomplie car nous avons eu pas mal de propositions dans ce cadre. L’Académie KPC va accueillir entre 60 et 80 élèves. Le régime, c’est sport et études. Ça permet, à ceux qui auront accès à cette académie, d’espérer gagner leur vie. Parce que quand le sport ne marche pas, il faut qu’ils aient d’autres métiers. Mais je précise que nous allons procéder à d’autres recrutements qui nous permettront d’avoir les meilleurs. Et vu la dimension du Hafia, c’est sûr que d’autres Africains voudront envoyer leurs enfants ici et nous leur tendons les bras. C’est pour dire que c’est l’élite que nous voulons ici. Ce sera la plus grande académie en Guinée et l’une plus grandes en Afrique de l’ouest, de l’avis de plusieurs observateurs. C’est un élément qui donne une dimension internationale au Hafia. Nous développons le plus grand projet sportif de la Guinée. Les gens l’ont compris, ça c’est une évidence. Maintenant il reste à prouver le résultat au niveau de l’équipe A.
Il ya beaucoup de fans qui souhaitent justement voir le Hafia briller comme dans les années 70 avec plus de trophées, plus de retentissement. Qu’est-ce que vous leur promettez ?
Nous leurs promettons le retour du grand Hafia. Nous promettons un autre visage du Hafia, grâce à la vision du président KPC. C’est à la dimension des deux ouvrages que je vous ai décrits, à savoir le centre de formation et le stade d’entraînement Petit Sory de Nongo. A partir de là, on regarde le Hafia différemment, sans peut-être le savoir. Mais je suis certain que tous les férus du football le savent. En ma qualité de secrétaire général je reçois plein d’encouragements. Je sais que l’heure du grand retour du Hafia sur le continent n’est pas très loin maintenant.
La ligue guinéenne de football professionnel a annoncé le demarrage de la saison 2020 – 2021 pour début octobre. Comment préparez-vous cette reprise ?
En ce qui concerne la nouvelle saison, nous sommes entrain de travailler tranquillement, sans pression. Parce que nous ne jouons pas une compétition majeure la saison prochaine. Nous renforçons l’équipe et le staff technique. Les jours prochains, nous allons vous dévoiler la nouvelle équipe du Hafia. Nous prétendons au titre de champions de Guinée. Nous prétendons également à soulever la coupe nationale. Ces défis sont tout temps dans notre ambition et dans notre esprit. Alors nous nous préparons très bien comme tous les autres, mais avec moins de bruits. Nous avons fait des recrutements, mais nous n’avons pas communiqué sur les dossiers. Nous avons travaillé également sur la réorganisation de l’administration, sur la trésorerie et sur l’aspect technique, comme le souhaite le président KPC.
Depuis votre nomination comme secrétaire général, qu’est-ce qui vous tient à cœur pour atteindre les objectifs visés ?
Réorganiser totalement, comme nous sommes entrain de le faire. Que cette académie, qui donne beaucoup d’espoir au football guinéen, puisse prendre des jeunes qui viennent frapper à la porte de l’équipe A. Et qu’en trois ans, que l’on puisse avoir au moins 8 joueurs de cette académie dans le 11 de départ du Hafia. Ça c’est un élément qui me tient particulièrement à cœur. Mais pour y arriver, il faut des instituteurs qui soient à la hauteur et que tous les collaborateurs soient au même niveau d’engagement. C’est un défi qui nous interpelle. Il faut qu’on forme une équipe qui puisse travailler d’arrache-pieds comme on le fait maintenant-là. C’est vrai que chaque année le président fournit beaucoup d’efforts mais cette année encore il a mis la main à la poche. Nous pensons que nous allons être le meilleur la saison prochaine.
Propos recueillis par Aliou Diallo