Au carrefour concasseur à Hamdallaye dans la commune de Ratoma, deux présumés trafiquants d’oiseaux protégés ont été mis aux arrêts le mardi 29 mai 2018 par les hommes du Corps des Conservateurs de la Nature avec l’appui de GALF (Guinée Application de la Loi Faunique). Ibrahima Barry et Amara Sylla ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de deux perroquets, espèce d’oiseau protégée par le code de faune guinéen mais aussi par la Convention de Washington. Ils sont par la suite conduits dans les locaux de la Direction Nationale des Eaux et Forêts, service compétent en la matière.
Selon le Fond International pour la protection des Animaux(IFAW) 2, 1 à 6,2 millions de perroquets gris d’Afrique ont été capturés de 1975 à 2013 pour dit-on, alimenter le trafic international en bravant toutes les lois nationales.
En Guinée c’est le code de faune et règlementation de la chasse qui protège cette espèce qui selon des spécialistes relève des perroquets timneh désormais classée comme une espèce en voie de disparition en guinée. Au niveau international c’est la Cites (convention internationale sur le commerce des espèces de faune et de flore menacées d’extinction). C’est un accord international destiné à protéger la faune et la flore menacée par la surexploitation commerciale. Ce traité, signé par 182 pays plus l’Union européenne, est entré en vigueur en 1975. Il protège, à des degrés divers, 5600 espèces animales et 30 000 plantes.
C’est dans cette même alternative que les deux perroquets ont été saisie au moment de leur commercialisation par les deux trafiquants au grand dam de leur vie et de leur rôle écologique dans le processus du développement durable. Après donc leur arrestation, les deux perroquets ont été saisis par les autorités et confiés au projet GALF pour un éventuel relâché. Tout de même, les deux ont dénoncé les propriétaires des deux perroquets et quant à eux, ils ne sont que des mandataires. Il s’agit du vieux Mamadou Sadio propriétaire du grand perroquet, le second perroquet le vieux propriétaire refuse de se rendre et Ousmane Bah qui serait le cerveau de cette opération.
Après concertation et conformément à la loi en la matière, les quatre trafiquants a savoir :Mamadou Sadio propriétaire du perroquet, Ousmane Bah cerveau de l’opération ,Ibrahima Barry et Amara Sylla tous mandataires sont sommés de payer solidairement une caution de deux millions( 2.000.000fg). Selon la même décision des responsables des Eaux et Forêts, leur libération est conditionnée par le paiement du montant dû après signature d’un engagement.
Pour mémoire, la Guinée a été sanctionnée par la CITES en mars 2013 et présentée comme une plaque tournante de la criminalité faunique en Afrique de l’ouest. Des efforts sont entrain d’être consentis par l’ensemble des acteurs impliqués pour espérer éventuellement la levée de la sanction.
A rappeler que le commerce illégal d’espèces sauvages est un crime organisé transnational. Il occupe le 4 ème rang du commerce illicite dans le monde, amassant des bénéfices d’environ 20 milliards de dollars chaque année.
Fatou Kourouma