Guinéens bloqués au Maroc : « nous-mêmes, nous voulons en finir »

C’est un cri de coeur de Guinéens bloqués au Maroc depuis le début de la crise sanitaire qui affecte le monde entier. Dans une déclaration, ils interpellent l’État afin qu’ils puissent rentrer au pays. « Nous sommes des Guinéens, de passage au Maroc pour une courte durée, arrivés le 13 mars 2020. Trois jours après notre arrivée dans le pays, les vols aériens de Royal Air Maroc ont été suspendus sans avertir un quelconque passager prévu sur la compagnie pour un retour même anticipé. A la date du 16 mars, dans la matinée, le gouvernement marocain a décrété la fermeture des frontières, l’arrêt des vols commerciaux et le confinement de la population. Parmi les guinéens bloqués au Maroc, il y a plusieurs missionnaires du Ministère de l’Elevage, de la BCRG, du Ministère des Pêches, des patients venus pour le traitement, des passagers en transit.
Avec le ramadan et la fermeture des frontières Marocaines, plusieurs pays voisins de la Guinée, comme le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire, ont pris des dispositions pour le rapatriement de leurs ressortissants. L’Ambassade de Guinée a recensé plus de 150 Guinéens en vue de l’organisation d’un vol spécial de rapatriement. Mais depuis lors rien n’est fait », peut-on lire dans un document. 
Pour en savoir plus nous avons joint le Consul honoraire de la Guinée. « Effectivement il y’a des Guinéens qui sont bloqués là-bas. Mais ce que je peux faire en tant que Consul, c’est d’informer mon ministre et le ministre aux autorités pour organiser leur rapatriement. On attend la reponse. Ce que je vais vous dire c’est que nous-mêmes nous voulons en finir. Car j’ai instruit au restaurateur à mon compte de leur donner à manger. Chaque soir on leur donne une cinquantaine de repas. J’ai aussi informé certains super marchés de leur donner le riz. Il y a au moins 800 kg de riz qu’on leur a donné », explique Roda Fawaz, Consul de la Guinée au Maroc.

Pour M. Fawaz la situation de ces compatriotes est entrain d’être examinée par les autorités. En attendant une issue favorable à leur rapatriement, il demande à tout le monde  de prendre son mal en patience. 

Aliou Diallo 

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