Ces derniers temps, la Guinée est secouée par plusieurs manifestations notamment politiques. Ces événements finissent généralement en violences. Face à la situation qui va en s’amplifiant, des analystes estiment que la justice doit jouer un rôle crucial dans la gestion de ces violences.
Meurtres, braquages ou pillages. Le cocktail pour alimenter les violences reste actif pendant les manifestations politiques en Guinée. Des actes dont le pouvoir et l’opposition se rejettent mutuellement la responsabilité. Aujourd’hui, plusieurs observateurs pensent que la justice doit prendre sa responsabilité afin de situer ces responsabilités. « Certes, manifester est un droit constitutionnel, mais qui veut absolument pas qu’on provoque des violences. En Guinée, les manifestations enregistrent généralement des violences de tous genres et les suites restent sans jugement, estime Ansoumane Condé, sociologue. C’est pourquoi, poursuit-il, la justice doit jouer son rôle pour mettre en évidence et sanctionner les coupables à tous les niveaux».
Pour lui, le rôle de la justice par rapport aux violences dans les manifestations est capitale que ce soit du côté de la population civile que des forces de l’ordre. « Chacun abuse parfois de son autorité au cours de ces événements. Je pense que prochainement, l’appareil judiciaire doit déléguer ses propres agents même déguisés pour superviser les manifestations. Cela permettrait de comprendre qui de la population civile ou des forces de l’ordre contribuent à entretenir la violence. enfin, prendre correctement des mesures nécessaires pour faire un jugement équitable des dossiers qui sont déjà pendants devant les juridictions », propose M. Condé.
Gassime Fofana