La journée internationale de la jeune fille a été célébrée ce mercredi 11 octobre à Conakry sous le regard des membres du gouvernement. Cette fête a été marquée par la création d’un gouvernement de jeunes filles avec, à la tête, Aissata Camara, élève, comme présidente de la République.
Cet acte symbolique qui rend cette fête guinéenne toute particulière par rapport aux autres pays, la représentante des Nations Unies en Guinée se dit toute enthousiasmée. Pour elle, « l’exercice d’une simulation grandeur nature pour installer la jeunes filles dans les rôles de présidence, est un acte tout particulier à saluer chez le président guinéen. Ainsi l’égalité des genres et la participation des femmes dans les instances de prise de décision doivent être la quête de tous« , a t-elle déclaré.
Institutionnalisée par les Nations Unies en décembre 2011, cette journée de la jeune fille a été l’occasion de faire le rapport sur la problématique des mariages précoces en Guinée, l’un des taux les plus élevés au monde avec 54,6% pour les filles de moins de 18 ans et 21% pour les moins de 15 ans, selon l’ONU. L’autonomisation de la jeune fille qui, aujourd’hui, est essentielle au développement de cette couche, constitue pour la ministre de l’enfance un défi nécessitant l’implication de tous. Des défis auxquels il faut ajouter également la lutte contre l’excision, le mariage forcé et précoce, les violences sexuelles et l’éducation à la sexualité, l’alphabétisation de la jeune fille.
Kadiata Thiam