Guinée : une année scolaire placée sous le signe de la rigueur et des réformes

Alors que certaines rumeurs faisaient état d’un éventuel report de l’ouverture des classes pour l’année 2022-2023, la rentrée a bel et bien eu lieu ce mardi au niveau de l’Enseignement pré-Universitaire et de l’Alphabétisation. Toute fois, cette première journée n’a pas connu beaucoup d’animation. Dans la plupart des écoles publiques ou privées de la capitale comme au lycée M’Balia Camara de Lansanayah, dans la commune de Matoto,  il y a eu moins d’élèves, comme le décrit le Proviseur par intérim : « pour cette première journée, l’engouement n’est pas de taille, suite à beaucoup de facteurs. Les parents d’élèves, sûrement, ne sont tous pas prêts pour les fournitures scolaires pour les enfants. Certains sont là, ils attendent la deuxième ou la troisième semaine pour commencer surtout les redoublants, qui ont en tête qu’ils ont déjà vu ces cours. Or, ces redoublants doivent savoir qu’ils ont un manque, qui a fait qu’ils ont échoué. Donc ils doivent reprendre si tôt pour combler ce manque et assurer leur réussite. La journée d’aujourd’hui, elle est très moins animée », fait remarquer Ibrahima Diawara.

Une nouvelle année de défis ! Que faire pour réussir ?

Pour ce responsable du lycée M’Balia, cette reprise est sanctionnée par une série de reformes et d’engagements afin d’éviter l’échec aux examens nationaux  comme ce fut le cas l’année dernière dans plusieurs établissements du pays. Pour inverser la tendance, plusieurs initiatives sont prévues. 
« Cette année, nous avons envisagé beaucoup de réformes et stratégies comme la préparation du Baccalauréat depuis les classes intermédiaires. Sur ce, en concertation avec les censeurs, les enseignants en situation de classe, nous avons demandé au niveau des inscriptions que chaque parent s’engage que son enfant suivra les cours de remédiation à tous les niveaux, c’est-à-dire dire de la 11ème à la Terminale », indique M. Diawara. Et d’ajouter que la rigueur, la ponctualité, tout sera suivi à la lettre. « En plus, il y a un mécanisme de contrôle et de suivi du programme enseigné par classe ainsi que pour le personnel et les élèves. Et chacun est obligé de respecter ces réformes pour la bonne marche de cet établissement afin qu’il soit dans l’avenir un lycée d’excellence. Pour cela, nous avons de bons enseignants. Il faut juste leur garantir leur droit. A leur tour, ils doivent aussi s’acquitter convenablement de leur devoir. Et en synergie, tout pourra bien marcher », conclut-il.

Dans une déclaration rendue publique la veille de la rentrée des classes, le ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation à exhorté les enseignants, les élèves et les parents d’élèves à plus de rigueur et de détermination. Il compte notamment sur les travaux déjà réalisés pour conférer à cette année toute la réussite attendue. « Je vous donne l’assurance qu’après une année de diagnostic, l’année scolaire 2022-2023 sera une année d’actions intenses. C’est pourquoi, au cours de l’atelier préparatoire tenu du 29 au 30 Septembre aux centres de Kindia et de Faranah, il a été question, entre autres, des nouvelles directives contribuant à bâtir des bases solides d’une nouvelle école de la République, une école qualifiante, professionnalisante et unificatrice ; une école capable de fabriquer un guinéen nouveau, compétent, intègre et patriote », explique Guillaume Hawing.

Gassime Fofana

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