Guinée-Transports : un secteur incompatible avec les exigences du développement

Les transports sont regardés pour beaucoup comme le nombril du développement social et économique d’un pays. Mais en Guinée, le contexte ne plaide pas en faveur de l’atteinte de ce résultat.

« Le contexte est morose parce que la qualité des infrastructures de transport dont dispose la Guinée n’est pas compétitive et ne correspond pas aux exigences du troisième millénaire», regrette Sékou Oumar Magassouba.

Aujourd’hui, il y a beaucoup de villes et villages en Guinée qui regorgent de potentialités agricoles et minières, mais peinent à se développer, rappelle le sociologue en parlant de l’impact de cette situation. « Du fait que nos moyens de transport et la qualité de nos voies de communication ne sont pas appropriés, nous allons assister à la faiblesse de l’investissement. Car si les infrastructures de base ne sont pas adéquates, l’économie évolue en s’amenuisant », précise-t-il. Conséquence, le paysan ne s’en sort pas quelle que  soit la durée et son statut reste le même parce que « son revenu et sa production stagnent tout comme sa condition de vie. »

             Sékou Oumar Magassouba

Pour lui, si la Guinée connait aujourd’hui un problème dans l’exploitation de ses ressources minières, c’est dû en grande partie au fait que le pays ne dispose pas d’infrastructures viables de transport. « Quelqu’un qui veut investir à Tougué par exemple, la grande  question pour lui est de savoir comment transporter le minerai de là-bas jusqu’à Conakry. Alors s’il n’y a pas de rails, ni de routes, cela constitue un obstacle».

Pour surmonter ces difficultés, l’Universitaire estime qu’il incombe à l’Etat de faire du secteur des transports la plus grande de ses priorités. Il propose ensuite que les autorités fassent une cartographie des routes, des voies ferrées, maritimes et aériennes. Ce qui devra, selon lui, crédibiliser le pays et d’encourager les investisseurs à jeter leur énergie dans les secteurs clés du développement national. « Ainsi, ils ne feront que transporter leurs usines ou leurs cités en Guinée ; les infrastructures de transport étant disponibles sur place », propose Sékou Oumar Magassouba.

Gassime Fofana

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