La journée internationale du tourisme est célébrée ce mercredi 27 septembre en Guinée et partout dans le monde. C’est une occasion pour des acteurs et dirigeants de réfléchir sur des stratégies susceptibles de (re)dynamiser le secteur. En Guinée, certains observateurs évoquent les facteurs qui freinent l’épanouissement du tourisme; une actvité qui n’attire pas comme cela devrait l’être.
La Guinée n’est pas uniquement qu’un scandale géologique avec ces mines à foison et ces dollars en perspective. A côté, le pays peut se targuer d’abriter des sites qui peuvent attirer les visiteurs et leur donner envie de revenir. Le fromager de Gomba, le pénitencier de Fotoba ou le site négrier de Farinya et de Benty en Basse Guinée, les chutes de Kambadaga, la Dame du Mali en Moyenne Guinée, la mosquée d’Elhadj Oumar Tall en Haute Guinée ou encore les chimpanzés de Bossou et les crapauds du mont Nimba, en Guinée forestière, la Guinée est gâtée par la nature et par l’histoire. Mais paradoxalement, ces richesses touristiques ne sont valorisées et n’attirent pas comme c’est le cas au Sénégal, au Mali et dans tant d’autres pays de la sous-région qui brassent des millions de touristes par an. « Les facteurs qui empêchent le développement du tourisme en Guinée est le manque de volonté et l’incompétence des ressources humaines qui assurent la tutelle. Il y a aussi l’insécurité et le manque d’entretien de ces sites comme pour preuve, la catastrophe mortelle survenue à la plage de Lambandji« , explique Docteur Ciré Sow, enseignant-chercheur.
C’est ainsi que, pour rehausser le niveau de fréquentation des sites mais surtout convaincre des visiteurs étrangers à l’image des autres pays à travers le monde, M. Sow propose avant tout l’implication des décideurs à tous les niveaux. « Le développement du secteur passe par la recherche des cadres qui connaissent bien le domaine en mettant en place un système qui consiste à créer toutes les conditions possibles qui encouragent les étrangers. Au delà, il s’agit de multiplier les sites touristiques en garantissant la sécurité en ces lieux« , conclut-il. En plus d’autres insistent sur la formation des populations à la problématique de la promotion du tourisme et/ou de l’éco-tourisme dans le pays.
Seydouba Camara