La ville de Conakry est dans tous ses états. Partout dans les quartiers, les routes sont barricadées. De Kipé jusqu’à Lambanyi, la chaussée ressemble au passage du cyclone qui a tout ravagé. La transversale Lambanyi-Enco5 est presqu’un désert. Le pire dans ces lieux, les jeunes se livrent à des rackets des paisibles citoyens. Ces jeunes échappent à tout contrôle. Les rues sont jonchées d’ordures et de cailloux empêchant toute circulation.
Cette crise sociale atteint tous les niveaux et même parfois dans des familles où des incontrôlés rentrent pour semer la terreur. Parfois il y’a un face à face qui se produit entre manifestants et forces de l’ordre.
À l’intérieur du pays, après Kamsar , c’est Boké et Labé qui se font entendre avec des manifestations tous azimuts pour la reprise des cours.
Pendant ce temps, le Slecg ne veut pas reculer d’un iota. Au cours d’une conférence de presse ce mardi, le syndicat a encore réitéré sa revendication d’augmentation immédiate de 40%. Le Slecg qui est désormais fort du soutien de la Fédération syndicale autonome des banques, assurances et microfinances de Guinée et du syndicat des professionnels de la téléphonie. Ces deux structures menacent de rejoindre le mouvement si une solution n’est pas trouvée rapidement au problème.
En attendant, c’est la psychose qui s’installe dans les têtes des citoyens. L’autorité quant à elle est interpellée face à cette situation qui perdure encore dans le pays.
Aliou Sanaya Diallo