La crise dans le système éducatif guinéen continue de se durcir et d’alimenter les débats. Une crise provoquée par la grève illimitée lancée par les enseignants depuis plus de deux mois. D’ailleurs, l’Internationale de l’Education vient de signifier aux autorités que si des solutions idoines ne sont pas trouvées, la Guinée risque une année blanche.
Depuis cette annonce les voix s’élèvent de partout et chacun de son coté s’indigne face à cette mise en garde. « Ce qui se passe n’est pas digne d’un pays comme la Guinée. Aujourd’hui c’est très regrettable qu’on en arrive là. L’éducation c’est le moteur de tout développement, alors si les autorités et syndicat n’arrivent pas à s’entendre, cela n’est pas bon pour le pays. Les enseignants ont demandé 8 millions, mais si on leur donne même si c’est un peu, je sais qu’ils vont accepter de retourner à l’école. Cette grève ne devrait pas arrivée là où nous sommes aujourd’hui », s’insurge Abdoulaye Sy SAVANE, fondateur d’Auto-école.
Si pour certains ce courrier émis par l’Internationale de l’Education est une surprise, pour l’association des élèves et étudiants de Guinée, ce n’est nullement pas le cas. « Nous ne sommes pas surpris d’entendre cela, parce que la manière dont la crise est gérée nous amène dos au mur », explique Kabinet KEITA, président de l’association.
Alors si toute fois les parties ne s’entendent pas, « c’est une catastrophe pour le pays de partir dans une année blanche. » ajoute-t-il. Mais comme cela se passe sous les yeux impuissants des parents, dans les jours à venir, « nous comptons organiser des meetings pour dénoncer cette situation. On devrait même le faire la semaine dernière, mais notre regroupement était menacé par l’insécurité. C’est pourquoi on a reporté à une date ultérieure », poursuit cet activiste.
Aliou Diallo