Comme d’habitude, pendant la saison pluvieuse, les citoyens de Conakry et de plusieurs villes de l’intérieur du pays sont pris en étau par les énormes quantités d’ordures et par des inondations. C’est ainsi que certains acteurs en environnement proposent quelques solutions pour éviter que des maisons soient inondées.
Déjà, les premières pluies qui se sont abattues sur Conakry ont provoqué des inondations dans plusieurs quartiers de la capitale guinéenne. Inquiets de la situation, quelques environnementalistes pensent qu’il faut dès maintenant que les autorités prennent les taureaux par les cornes. « En réalité, la construction des maisons en Guinée notamment à Conakry se fait sans mesure. C’est-à-dire que les constructeurs ne sont pas soumis à une cartographie qui détermine les principes d’érection des habitats et qui indique les endroits où poser des canaux d’évacuation des eaux usées. Les maisons sont tellement agglutinées les unes sur les autres que même l’espace pour permettre l’évacuation des eaux en cas de pluie n’existe pas. Et le peu de caniveaux qui existent sont bouchés par des ordures. C’est pourquoi, dès qu’une forte pluie s’abat sur notre ville, ce sont des dégâts qui sont enregistrés », constate Jacques Lelamou.
Pour cet environnementaliste, il faut créer des digues ou des canalisations un peu partout pour permettre à l’eau de couler vers les bassins ou vers les bas-fonds sans faire de dégâts. En plus, mettre en place un service de protection des caniveaux qui doit veiller à ce que les citoyens ne jettent pas les ordures dedans. « Lorsque les caniveaux sont bouchés par les ordures, quand il pleut, même les routes sont inondées. Donc, il faut évacuer, curer dès maintenant ces caniveaux et veiller à ce qu’ils ne soient pas bouchés par les citoyens. Il revient également au gouvernorat de prendre des mesures contre des citoyens qui construisent des maisons sans créer des conditions minimales de sécurité et d’hygiène. Parce que le plus souvent, beaucoup de maisons orientent les tuyaux de leurs douches sur les rues», propose-t-il.
Gassime Fofana