C’est 1er août 2018 que les autorités en charge de l’environnement ont lancé le mois de la forêt. L’objectif est de mobiliser les efforts autour de la préservation de la nature en même temps reboiser. Mais en attendant, le constat montre que les énormes acquis environnementaux reculent davantage ces dernières années en Guinée. Une situation que certains spécialistes de l’environnement imputent à la mauvaise gestion de la forêt, mais aussi aux activités industrielles.
Ce sont environ 157 forêts classées dont dispose la Guinée, relatent les autorités en charge de l’environnement. Mais aujourd’hui, plusieurs de ces forêts sont entrain de disparaître. De par l’action de l’Homme et le manque d’entretien. «Notre pays, explique Dr Cécé Guilavogui, est l’un des rares pays qui disposent d’autant de ressources environnementales. Mais poursuit l’environnementaliste, la plupart des forêts sont menacées par les activités de l’Homme. Ce qui fait qu’aujourd’hui, il y a une forte détérioration des ressources forestières. Les hommes défrichent pour une économie extensive et d’autres pour les industries de bois. Et pourtant, la forêt est une ressource vitale non seulement pour le climat, l’eau mais aussi pour la santé.
Pour Dr Guilavogui, il est nécessaire que les autorités prennent des dispositions pour préserver la nature et ses bienfaits. «Certaines forêts guinéennes peuvent servir de lieux touristiques comme celles de Dalaba. Donc, il faut prendre des dispositions comme la mise en place de lois pouvant permettre de mieux réglementer ce secteur, encourager le reboisement surtout de la part des hommes qui pratiquent des activités industrielles, mettre en place ou renforcer la capacité des agents en charge de la protection de nos forêts et entreprendre des campagnes de sensibilisation auprès des collectivités locales pour exprimer à travers les langues locales l’importance des forêts pour un pays et les dangers liés à sa destruction», propose-t-il.
Gassime Fofana