C’est une affaire de nouveau congrès qui agite en ce moment les relations entre le Slecg version Aboubacar Soumah et le gouvernement. Le premier soupçonne le second de soutenir cet autre congrès alors que celui qui l’a porté à la tête de la structure est « valide ». Aboubacar Sylla menace de déclencher une grève sur tout le territoire au cas où la manœuvre est mise à exécution. D’ailleurs, pour beaucoup d’observateurs, un nouveau congrès n’est pas nécessaire pour le moment au Slecg.
A deux semaines de l’ouverture de la négociation autour d’un salaire de base de 8 millions entre les syndicalistes du Slecg piloté par Aboubacar Soumah et le gouvernement guinéen, une nouvelle cacophonie s’installe au sujet notamment de l’organisation d’un nouveau congrès que les syndicalistes font porter aux autorités. Face a cette situation, nombreux sont les acteurs qui pensent qu’un nouveau congrès n’est pas nécessaire pour le moment. C’est le cas d’Ansoumane Condé, sociologue. « Pour l’heure, il ne devrait y avoir aucun nouveau congrès autre que celui que Aboubacar Soumah pilote. Parce que nous savons tous combien de fois le pays a été troublé et déstabilisé pendant la grève des enseignants. Donc à force de parler d’un nouveau congrès du Slecg, cela risquerait d’attirer de nouvelles tensions scolaires et sociales. Donc je pense que le gouvernement notamment son porte-parole devrait sine die renoncer à toute requête de nouveau congrès ».
Gassime Fofana