C’est un nouveau cri de cœur que le collectif des commerçants guinéens victimes des pillages de 2013 vient de lancer. Après des démarches auprès des autorités, les membres du collectif veulent passer, les prochains jours, à la vitesse supérieure. Si rien n’est fait d’ici là !
Ils sont plus 440 victimes de pillages à revendiquer leurs indemnisations après avoir vécu des années d’inactivité et de souffrance. Réunis au sein d’un collectif, ces commerçants veulent intensifier la pression sur l’Etat pour que leurs demandes soient désormais étudiées et satisfaites. « Cela fait 4 ans jour pour jour que nous vivons dans cette souffrance. On a maintes fois entrepris des démarches auprès du gouvernement pour voir comment nous indemniser mais impossible. Jusqu’ici aucun résultat », regrette Émile Togba, porte parole du collectif des commerçants victimes de pillages.
C’est partant de ce constat que les membres de ce collectif décident de manifester le 03 août prochain à Conakry. «Tous les commerçants vont fermer toutes les boutiques pour sortir», précise M. Togba. Ils comptent ainsi arborer des pancartes pour sillonner les grands coins de la capitale. Histoire de rallier le maximum de personnes à leur cause et d’interpeller les autorités sur leur sort.
Entre 2012 et 2013, plusieurs manifestations politiques ont dégénéré dans la capitale guinéenne. Au plus fort des affrontement avec les forces de l’ordre, plusieurs manifestants n’ont pas hésité à s’attaquer aux magasins et boutiques appartenant aux commerçants. Les dégâts sont estimés à cinquante (50) milliards de francs guinéens par l’une des victimes.
Seydouba Camara