Bien qu’en transition, la Guinée s’ouvre de plus en plus ces derniers temps sur l’extérieur. Le Chef de l’Etat, Général Mamadi Doumbouya, accueille de plus en plus d’ambassadeurs qui lui présentent leurs lettres de créances. Lui-même reçoit à Conakry ses homologues ou honore leurs invitations à parler de coopération alors que les ministres guinéens participent régulièrement à des rencontres internationales au sommet. Une ouverture diplomatique décrit par certains analystes comme avantageuse pour le pays. « Les avantages les plus cruciaux de cette ouverture, c’est l’intégration dans le circuit économique mondial. Cela est très important, parce qu’il ne faut pas oublier que la Guinée est un État minier, c’est-à-dire on a une économie qui repose en grande partie sur les productions minières. Les productions minières fonctionnent ou sont utiles que lorsqu’elles sont intégrées dans le marché mondial, dans les conditions qui sont favorables. Cela n’est possible que si l’ouverture est opérée dans des conditions optimales. Donc le premier avantage est une meilleure intégration sur le marché mondial », indique Mohamed Condé, ancien secrétaire général du Ministère de l’Information et de la Communication. Poursuivant son analyse, il ajoute : « un second aspect, c’est l’image même du pays. Cette intégration ramène la Guinée dans l’image ancienne qu’elle avait. Parce qu’il ne faut pas oublier que pendant des décennies, la Guinée avait une image de pays- phare dans la réinstauration de la souveraineté ou de l’indépendance en Afrique. Donc cette nouvelle ouverture ramène aussi à cette image ancienne. »
Gassime Fofana