Guinée : « Le système de formation en santé n’est pas efficace», dénonce le ministre de l’enseignement supérieur

 Renforcement les capacités du système éducatif en santé pour le bien des étudiants et pour les services hospitaliers du pays. C’est désormais le cheval de bataille du ministre guinéen de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Au cours de l’atelier de validation  de l’état des lieux et du schéma de réforme de l’enseignement et de la recherche en santé, Abdoulaye Yéro Baldé a dénoncé les maux  dont souffre ce secteur et affiché son ambition de rectifier le tir. 

 

C’est au cours de l’atelier de validation du rapport d’étude sur la réforme de l’enseignement et de la recherche en santé en Guinée, qui s’est tenu à Conakry, que le ministre de l’enseignement supérieur a mis le doigt sur la plaie. Pour Abdoulaye Yéro BALDE, une reforme est impérative. « Notre système de formation en santé n’est pas efficace, il y a trop de monde pour très peu d’infrastructures, d’équipements adéquats, de laboratoires. Donc, la formation n’est pas de qualité et la réforme est nécessaire, si on veut aller de l’avant » a expliqué Abdoulaye Yéro BALDE.

L’autre problème que le ministre de l’enseignement supérieur a touché est l’inadéquation entre la formation et l’emploi dans le domaine de la santé. « De 2012 à 2017, on a sorti 5.403 diplômés de la faculté de médecine, pharmacie, odon-stomatologie hors universités privées. Soit environ 901 diplômés par an et qui n’ont postulé nulle part. En tout cas, pas dans les structures officielles et quand vous entendez parler de cliniques clandestines, sûrement certains d’entre eux sont dans ces cliniques et d’autres partent à l’étranger. Tout cela a un coût à la fois économique et social pour notre système de santé»,  a déploré le ministre.

Abdoulaye Yéro BALDE incrimine tous les responsables du système éducatif et sanitaire du pays, qui, selon lui, ont failli à leur mission.

L’étude relative à la réforme de l’enseignement et de la recherche en santé est consécutive à l’adoption au parlement du PNDES, Plan National de Développement Economique et Social.

Aboubacar CAMARA 

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