C’est désormais par l’instauration d’une journée sans presse que le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) souhaite contraindre le pouvoir de Conakry au respect de la liberté et accès à l’information. Pour y arriver, le SPPG a déposé cette semaine une lettre d’information aux autorités communales de Kaloum. L’objectif de cette requête est d’informer cette mairie de la tenue d’un sit-in devant le siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC) et une journée sans presse à partir du lundi prochain. «Nous sommes venus à la Mairie de Kaloum pour déposer un courrier, puisque nous devons organiser un sit-in devant la Haute autorité de la communication, et ça sera le jeudi 14 décembre 2023. Mais dès lundi, 11 décembre 2023, c’est la journée sans presse, mercredi c’est une synergie qu’on va organiser pour communiquer suffisamment sur ces actions liberticides, mais aussi communiquer surtout suffisamment sur l’événement du lendemain. Voici le programme résumé de cette première phase de notre plan de riposte à tout ce qui nous arrive aujourd’hui. Donc, nous demandons à la corporation d’être mobilisée, de venir massivement répondre à tous nos appels, parce que notre corporation est menacée d’extinction », explique le Secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal.
Atteinte aux droits de la presse en Guinée
Poursuivant son intervention, il ajoute : « Ils veulent nous éteindre coûte que coûte. Ça ne doit pas marcher. La liberté de la presse est acquise au prix des libertés des individus qui ont accepté d’aller en prison. On ne va pas accepter que quelqu’un vienne bafouer cette liberté. Si on l’accepte, c’est que notre génération n’aura pas mérité ce métier… Le danger qui est là ne menace pas un seul camp, notre liberté et nos emplois sont menacés. Les patrons des entreprises de presse sont aussi menacés. C’est un combat de survie, c’est un combat d’honneur, on va sauver l’honneur, on va rétablir la dignité. »
Gassime Fofana