La vente de poissons fumés est l’une des activités les prisées par les femmes. Au grand marché de Madina, dans la capitale guinéenne, elles sont nombreuses celles qui y trouvent leur compte. Ici et là les tables sont pleines et on trouve partout des poissons fumés. Les clients quant à eux, se donnent rendez-vous pour se procurer cette denrée à grande consommation.
Malgré le courage qui anime ces braves femmes, les difficultés ne manquent pas . « Nous sommes là par la grâce de Dieu. On se bat et nous gagnons notre quotidien. Mais là nous écoulons difficilement notre marchandise qui est le poisson. Nous prenons ces poissons dans les mains de nos clients. Il arrive des moments où nous ne gagnons rien comme bénéfice, et quand nous perdons, ils ne nous donnent rien et nous restons comme ça », exlique N’Sira Camara, vendeuse de poissons. Sous un soleil de plomb, entouré des paniers de poissons, Bountouraby Touré, cette dame de teint noir, vend le poisson fumé depuis 15 ans. Elle hérite cette activité de sa maman. Aujourd’hui, sa préoccupation est de soutenir ces enfants. « Je suis là comme toutes ces femmes que vous voyez avec moi. Nous traversons les mêmes calvaires et nous restons toutes sous le même soleil. Nous n’avons aucune autre possibilité que de nous battre pour avoir le minimum », explique-t-elle.
Le mot d’ordre des femmes dans ce marché, se résument à la souffrance, à la désolation, au manque de soutien et surtout à des appels à l’endroit de s personnes de bonne volonté pour les aider à changer la donne.
Aliou Sanaya Diallo