C’est en principe ce vendredi 05 octobre que les élus locaux doivent être installés dans leurs fonctions et ce conformément à l’annonce faite par le ministre de la décentralisation. À quelques heures de l’échéance, c’est toujours le statu quo et ce n’est pas l’appel de Bourema Condé envers les services déconcentrés qui semble faire l’affaire. Jusqu’ici les derniers réglages ne sont pas faits et les modalités d’installation pas suffisamment connues des principaux concernés en vue du démarrage des opérations d’installation. C’est pourquoi au cours de sa plénière de ce jeudi, l’opposition républicaine à déploré un manque de transparence et proféré des menaces.
«Je vis à Dixinn. Les conseillers ne savent pas quand est-ce que l’exécutif du conseil communal de Dixinn sera mis en place. C’est suspect. Qu’est-ce qu’ils cherchent en refusant d’informer clairement les élus de toutes les listes sur la date et sur les modalités pratiques ?», se demande Cellou Dalein Diallo, chef de file des opposants.
L’opposition réclame des garanties et menace de ne pas reconnaître les élus si toutes les conditions de transparence ne sont pas réunies.
«L’opposition n’acceptera pas la fraude, les anomalies au niveau de la mise en place de ces exécutifs. Ça doit se faire dans la transparence, conformément à la loi. Au cas où les règles de transparence ne seront pas respectées et au cas où la loi sera violée, nous rejeterons systématiquement les conseils communaux qui n’auront pas été mis en place conformément à la loi», menace le leader de l’UFDG.
L’installation des élus locaux s’annonce donc sur fond de division. Les regards sont tournés vers ces communes où l’accord est loin de se faire autour des candidats aux mairies. L’exemple de Kindia va particulièrement focalisé les attentions.