C’est ce lundi 12 février que le mot d’ordre de grève du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée est entré en phase d’exécution. Une consigne diversement suivie dans les écoles du pays.
De Conakry à certaines villes de Guinée, plusieurs écoles sont restées fermées ce lundi. Maîtres, professeurs et élèves ont préféré rester à la maison pour répondre à l’appel à la grève lancé par le SLECG version Aboubacar Soumah ou pour se protéger d’éventuels incidents. « Pratiquement, il n’ y a personne à l’école. Les classes sont vides comme le désert. Les enseignants ne sont pas venus. On était obligés de rebrousser chemin et venir rester à la maison en attendant», renseigne Mohamed Camara, élève au Lycée Mbalia, dans la commune de Matoto.
Dans certaines villes du pays, la situation est restée la même. C’est ce dont témoigne Amara Bangoura, professeur de philosophie à Boké. « En général, la ville de Boké n’a pas étudié. Ni les prof ni les élèves ne sont allés à l’école. Et même dans certains établissements, les membres de la direction sont pas venus. Donc la situation est préoccupante», dit-il. Une réalité que décrit côté Forécariah par Momo Touré, S.G de la section syndicale de la préfecture. «Pratiquement pas de troubles. Les citoyens vaquent à leurs activités, mais il n’y a pas d’activités scolaires. Professeurs et élèves sont tous à la maison. On peut dire que la grève a réussi a 100% ici», explique-t-il.
Par contre, le secteur privé suit son rythme normal même si le climat n’est pas comme à l’accoutumée. «Comme vous le constatez, certains de nos élèves sont présents et d’autres ne sont pas venus par peur d’être attaqués par ceux du public», ajoute Ansoumane Sylla, responsable d’école.
Gassime Fofana