Guinée – Droits des femmes : seize jours d’activisme pour «éveiller » les consciences

Les femmes sont à l’avant-garde de la paix et de la quiétude sociale. En Guinée, elles sont des  centaines qui ont leurs droits violés. Cette couche, souvent vulnérable, est pourtant au centre  de plusieurs débats. Et elle veut désormais faire face à un éveil de consciences  pour défendre ses droits à travers  des mouvements féminins. «Aujourd’hui, les droits des femmes sont violés en Guinée. Il n’est pas rare de voir des cas de viols, de violences dans les foyers, dans les rues. Et d’ailleurs quand vous prenez les instances de prise de décisions, les femmes ne sont presque pas représentées. A l’Assemblée nationale au moins on a respecté les 30% comme ce ne sont pas des postes nominatifs», constate Dorcas Nema Dioné, présidente du Réseau Paix et Sécurité pour les femmes de la  CEDEAO. 

           Dorcas Nema Dioné

                                                                          

Pour des raisons diverses, les femmes ont du mal à se hisser au même rang que les hommes. Pourtant, beaucoup d’entre elles sont sollicitées dans certaines instances.  Des services qu’elles tiennent avec rigueur. «Il n’est dit nulle part que les femmes ne peuvent pas faire comme  les hommes. Mais aujourd’hui, c’est par ce qu’on pense  que les femmes ne peuvent pas qu’on ne leur donne  pas la possibilité de s’affirmer », ajoute-t-elle.
Sur la question du respect des droits des femmes en Guinée, les avis sont tout de même mitigés. Pour certains, compte tenu du nombre de  femmes dans les instances décisionnelles, le chemin est  encore long et pour d’autres, le pays est même en  avance sur beaucoup d’autres.  Dans la ratification des conventions internationales relatives à la  défense des droits des femmes, la Guinée ne serait donc pas au-dessous des  attentes. «Je ne dirai  pas que les droits des femmes ne sont pas respectés en Guinée, dans la mesure où tous les documents juridiques existent. La Guinée est l’un des pays qui a ratifié toutes les conventions liées à la défense des droits des femmes. Mais ce qui pose problème, c’est leur application. Et c’est justement sur ce point qu’il faut travailler », observe Binta Nabé, chargée des questions de genres à Jhpiego.
En attendant, les seize jours d’activisme se poursuivent à travers des séries de sensibilisation. Cette action initiée  par les défenseurs des droits des femmes, visent à amener les Etats  à prendre en compte les revendications des femmes et filles dans les différents pays.
Aliou Diallo 

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