Les négociations se sont poursuivies ce vendredi au Palais du peuple entre les représentants du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée –SLECG et ceux du gouvernement. La partie gouvernementale a fait des propositions qui doivent être étudiées par les syndicalistes.
Ces propositions sont notamment, le payement de 10% au mois de mai, 10% au mois de novembre 2018 et les autres 10 % en début de 2019. « Le gouvernement prend tout l’engagement de respecter cette décision. Dans les mêmes propositions, les émissaires d’Alpha Condé ont aussi fait savoir que désormais le SLECG va participer à la gestion du budget alloué à l’éducation. Nous disons à vous les syndicalistes que ce que vous êtes en train de réclamer, est légitime et je le dis haut et fort que c’est la mauvaise gouvernance qui nous a mis dans cette situation et non vous les enseignants », explique Kalifa Gassama DIABY, ministre de l’Unité nationale.
Tour à tour, les ministres chargés de cette négociation ont tous abondé dans le même sens. « Je vous avoue que depuis qu’on s’est quittés ici, j’ai eu plusieurs rencontres avec des partenaires, des économistes. Les indicateurs sont au bas du tableau et si cette crise perdure encore plus qu’ici, l’administration risque d’être en faillite », déplore Mohamed Saïd FOFANA , Médiateur de la République.
En réponse, le représentant du bureau exécutif du SLECG dans cette négociation ne s’est pas prononcé définitivement sur sa position. «Monsieur le ministre, nous avons entendu tout ce que vous venez de dire. Vous venez de faire une analyse exhaustive de la situation mais vous allez nous permettre de nous retirer et d’aller consulter la base. Nous, nous sommes des mandants, nous ne pouvons ni suspendre ni lever la grève, c’est à la base de nous dire ce qu’il faut. Mais je vous dis que les 40% sont non négociables», annonce-t-il.
On note tout de même une petite avancée dans ces négociations. C’est le paiement du salaire du camarade Aboubacar Soumah qui était d’ailleurs l’un des points de revendications majeurs.
Les syndicalistes se réunissent ce samedi pour déterminer la démarche à suivre.
Aliou Sanaya Diallo