Guinée : comment consolider la relance de l’économie ? (d’autres pistes de réflexion)

La balance de l’économie guinéenne est aujourd’hui  déficitaire. Une situation que beaucoup imputent à la gestion antérieure et à l’épisode de l’épidémie à virus Ebola. Quelques mois après la fin officielle de la maladie, comment consolider davantage la relance de l’économie guinéenne ? 

 

« Ces deux dernières années ont été dures pour la Guinée.» Le constat est largement partagé dans le pays où les citoyens continuent de tirer le diable par ce qui lui reste de sa queue. D’ailleurs, une mission conjointe Banque mondiale – Fonds monétaire international, conclue mi-décembre 2015, indiquait que « l’économie de la Guinée a été en proie à deux chocs négatifs liés à l’épidémie d’Ebola et à la baisse drastique des prix des matières premières sur le marché mondial ». la BM estimait, dans la foulée de la déclaration officielle de la fin de l’épidémie, les pertes en produit intérieur brut pour à 535 millions en Guinée.  

L’analyste guinéen, Sékou Oumar Magassouba, explique ces pertes par le fait que l’économie guinéenne est, en partie, alimentée par des entreprises multinationales et nationales. « Pendant l’épidémie, beaucoup de ces entreprises ont été contraintes de quitter le pays; celles qui avaient des projets ont également décidé de surseoir à leurs initiatives ». Ce qui a provoqué le ralentissement du cycle de production et la baisse du taux de productivité.  Le ralentissement des activités a fait que pays lui-même ne pouvait plus mobiliser les taxes comme il a l’habitude de faire en temps normal. Il ne pouvait non plus miser sur les recettes des mines à l’extérieur car  « le taux d’exportation avait baissé ».

Aujourd’hui, la relance de cette économie est plus que nécessaire. Et malgré les efforts que les autorités consentent, beaucoup d’efforts restent encore à faire. Pour Sékou Oumar Magassouba, une relance efficace de l’économie guinéenne repose sur la redynamisation des relations de partenariat avec certaines institutions « afin d’être éligible et bénéficier des dons, des prêts pouvant permettre au pays de faire face à ses obligations ». Pour les usines qui sont déficitaires, le Sociologue propose que l’Etat lui-même  mette la main à la poche pour appuyer ces initiatives privées et les sauver d’une mort quasi-certaine.

Gassime Fofana

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