La plupart des collectivités locales souffrent de la faiblesse des échanges commerciaux. Selon certains économistes, cette situation est provoquée par le manque d’infrastructures indispensables aux transactions entre les différentes contrées de Guinée.
C’est un constat. Presque toutes les régions de Guinée peinent à faire écouler les produits agricoles, halieutiques et autres vers d’autres horizons. La situation est d’autant compliquée que les paysans et commerçants des zones reculées, assistent parfois impuissants, au pourrissement de leurs produits. «En général, c’est l’un des problèmes auxquels les pays d’Afrique sont confrontés. Regardez par exemple, les États de la CEDEAO, il est plus difficile aujourd’hui de promouvoir le commerce inter états à cause du manque des infrastructures qui favorisent l’impulsion des échanges commerciaux entre les membres », reconnait Ousmane Camara, économiste.
Comparativement, les collectivités locales guinéennes ne disposent pas, elles aussi, d’infrastructures de transport viables ou de voies de communication dignes de nom. Ce qui fragilise davantage les échanges commerciaux entre les préfectures du pays. «Il y a aujourd’hui des villages en Guinée qui font de super réalisations surtout en termes de production agricole, par exemple. Mais ils ont du mal à échanger avec un autre village. Parce que les moyens qui facilitent ces échanges sont quasi inexistants », ajoute-t-il.
Pour lui, si les autorités veulent développer les échanges commerciaux entre les collectivités, elles doivent créer des conditions nécessaires à cela. «Nos collectivités ont besoin surtout des infrastructures de transport, des voies de communication. L’État peut faire de petites routes mais bien faites dans les préfectures voire dans les villages ou districts afin que nous soyons reliés à ces collectivités et ensuite développer les échanges qui constituent un moyen de lutte contre la pauvreté. si possible, les collectivités doivent être développées même en termes industriels et énergétiques car ce sont des zones en Guinée où des matières premières existent et peuvent contribuer à leur désenclavement », conclut M. Camara.
Gassime Fofana
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