Guinée : certains économistes doutent de la politique fiscale du pays !

La politique fiscale est un terme, certes beaucoup plus utilisé dans le domaine économique, mais qui a une répercussion directe sur l’amélioration des conditions de vie des populations. Elle consiste pour l’Etat à augmenter les taxes et les impôts pour booster les services publics ou, au contraire, à réduire ses dépenses dans l’optique de baisser les impôts des contribuables ou des entreprises et leur permettre d’utiliser cet argent pour améliorer leur quotidien. En Guinée, certains économistes mettent cette politique en doute. 

 

Dans son essence, la politique fiscale contribue avant tout à financer les dépenses publiques et à redistribuer les revenus. Elle devrait être un levier majeur pour le bon développement économique du pays. En Guinée, cette politique fait débat entre les acteurs qui y trouvent une certaine anormalité. « Au niveau où nous sommes actuellement, nous avons un doute sur le système fiscal. Cette politique  s’opère de façon injuste et on décide à la place de ceux qui devaient le faire c’est-à-dire la population. Et puis il ya un problème, même les jeux de hasard, la cigarette, l’alcool ou le téléphone qui coûtent  d’ailleurs ne sont pas taxés », explique Dr Alhassane Makanera Kaké, économiste.

 Pour lui, l’impact économique de cette fiscalité, doit se sentir sur la vie quotidienne des citoyens. Cet aspect est très important pour une bonne orientation dans le développement. « La politique fiscale appliquée actuellement, ne permet pas un développement. La direction nationale des impôts ne devrait pas être à la fois ordonnatrice et comptable des impôts. On réclame plus d’impôts que de taxes et cela appauvrit même les entreprises », analyse Dr Makanera.

Pour changer la donne et assurer un meilleur rendement fiscal à la Guinée,  l’économiste suggère «une refonte totale du système fiscal, que la direction des impôts soit scindée et qu’elle ne joue plus le rôle de  comptable et d’ordonnatrice, de taxer les produits qui sont souvent détaxés, taxés également les immeubles et même les terrains».

Aliou Sanaya Diallo  

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *