La Société civile est par endroit devenue un réservoir où il faut puiser des personnes ressources. Après Ben Sékou Sylla, Lounceny Camara, Bakary Fofana, c’est au tour de Kader Camara d’être élevé sur le piédestal à la CENI. La décision de sa nomination comme Président de l’Institution a été prise il y a quelques jours par la Cour constitutionnelle. Une initiative dont se réjouit le cadre de concertation des organisations de la Société civile de Guinée.
Le débat controversé autour de la gestion de la Commission électorale nationale indépendante trouve son point de chute en attendant d’en finir définitivement avec la crise. Et le nœud gordien est tranché par la Cour constitutionnelle qui a choisi un membre de la Société civile, en la personne de Kader Camara pour diriger l’institution avant de statuer sur la plainte déposée devant elle par Bakary Fofana. La venue de Kader Camara à tête de la CENI, ne laisse donc pas indifférent la société civile guinéenne qui s’est réunie en session extraordinaire ce mardi pour tirer les leçons de cette décision.
Pour l’essentiel, la société civile se dit consciente de son rôle dans la résolution des crises dans les institutions. Le cadre permanent de concertation mis en place à cet effet a salué l’arrêt de la cour constitutionnelle qui vise à »moraliser et à canaliser la conduite de la Commission électorale nationale indépendante ».
Dans cette même perspective, le cadre concertation a exhorté les commissaires de la CENI et les autres institutions à observer la sérénité jusqu’à l’arrêt définitif de la Cour. Une décision qui interviendra après plusieurs semaines de bicéphalisme à la CENI. Beaucoup de questions se posent maintenant autour de la capacité de la CENI à tenir les élections communales et communautaires avant la fin de l’année 2017.
Aliou Sanaya Diallo