Il y a quelques semaines, le ministre guinéen de l’enseignement pré-universitaire annonçait par arrêté que la moyenne annuelle générale ne sera plus prise en compte lors du baccalauréat unique. Aujourd’hui le constat révèle que peu de candidats viennent désormais en classe même pour certaines évaluations.
Devant cette réalité, les autorités éducatives de Guinée tentent de lever toute équivoque sur le maintien des tests d’évaluation et sur l’importance de ces notes de cours. «L’utilité de cette évaluation est immense pour le candidat ainsi que pour l’école. Elle pousse l’élève à se performer davantage au Bac. Par ailleurs, l’école aussi est à mesure de connaître à peu près le pourcentage qu’elle pourrait avoir aux examens réels surtout que les gens ont besoin de connaître leur niveau de travail », explique Fodé Sylla, directeur communal de l’éducation par intérim de Matoto.
De nouvelles dispositions sont également entrain d’être mûries pour les prochaines échéances éducatives. « L’année prochaine, on aura toujours affaire au bac blanc. La candidature des élèves au baccalauréat sera validée en fonction de la note qu’ils vont obtenir pendant l’année scolaire », ajoute-t-il. En clair, si l’apprenant n’obtient pas désormais 08 de moyenne générale, il ne sera pas candidat aux examens en Guinée. «Ceux qui pensent donc que quand on annule les notes de cours, les enfants ne doivent pas à l’école, ils se trompent. Au contraire, ils seront réguliers parce qu’ils doivent avoir des mérites avant le bac réel », conclut-il.
Dans une récente sortie, le ministre de l’enseignement pré-universitaire, Ibrahima Kalil Konaté, a aussi annoncé le retour prochain des évaluations trimestrielles à la place des mensuelles actuellement en cours. C’est pour permettre aux élèves plus globalement de s’impliquer davantage dans le processus d’apprentissage et de produire de meilleurs résultats.
Seydouba Camara