Aujourd’hui, les pays du Tiers-monde notamment la Guinée sont davantage tournés vers l’importation que l’exportation des produits nationaux. Et pourtant, selon plusieurs économistes, l’exportation est un gage d’accumulation de richesses.
Selon les dernières données de l’Institut National de la Statistique en Guinée, en 2016, les exportations étaient de 20.742 milliards Gnf contre une importation de 39.232 milliards Gnf. Cet écart prouve pour cette année que les exportations sont de loin inférieures.
Pourtant, plusieurs économistes sont unanimes que ce sont des exportations qui constituent l’essence même de la richesse. « D’abord l’exportation permet d’avoir des devises nécessaires aux investissements, mais aussi améliore l’équilibre de la balance de paiement. Ensuite, c’est un facteur de croissance qui permet de booster l’économie du pays, d’améliorer le produit intérieur brut, mais également de créer l’emploi et d’accroître la richesse avant de donner un souffle à l’économie du pays », explique Dr Amadou Kala Diallo, chef de département Sciences comptables à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia.
Pour lui, ce déséquilibre entre les importations et les exportations n’est pas du tout mauvais mais regrette que les exportateurs ne bénéficient pas de l’appui nécessaire pour leur permettre de supporter la concurrence internationale. « Si vous voyez les pays comme les États-Unis, ils supportent leurs entreprises tout comme l’Union européenne. C’est pour que ces entreprises soient fortes et compétitives à l’extérieur ».
Selon Dr Kala, pour améliorer et exporter davantage, les autorités doivent investir dans les secteurs productifs parce que « parler d’exportation, c’est parler de production. Il n’est un secret pour personne que la production est faible en Afrique subsaharienne particulièrement en Guinée. Donc il faut beaucoup investir dans les secteurs productifs pour assurer la compétitivité et la survie des entreprises dans le pays. »
Gassime Fofana