Les conseillers communaux pourront être installés dans les jours à venir. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Général Boureima Condé, ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Il l’a fait savoir au sortir de la réunion du comité de suivi des accords tenue ce mardi à Conakry. Mais sur la question, l’opposition ne passe pas par le dos de la cuillère. Pour le président du parti pour le progrès et le développement, PPD, cette déclaration est inopportune. «Si c’est le président de ce comité de suivi qui fait une telle déclaration, je ne vois pas son impartialité dans ce dialogue. C’est une manière de mettre de l’huile sur le feu. Vous savez, nous traversons une autre crise provoquée par ce même gouvernement. Et le premier ministre avait entamé des rencontres au cours desquelles il nous a demandé de lui proposer un mémorandum pour désamorcer la crise. Nous avons fait cela et nous attendons. Et voilà c’est cette déclaration qui vient encore mettre de l’huile sur le feu. Attendons de voir s’il peut installer ces conseillers communaux», critique Boubacar Diallo.
Il indique que si l’on fait le forcing pour installer les conseillers communaux, la réaction de l’opposition ne se fera pas attendre. Les opposants devront se retrouver vendredi pour plancher sur l’attitude à adopter face à cette annonce.
Une augmentation qui ne passe pas !
Le gouvernement vient d’augmenter le prix du carburant à la pompe. De huit mille francs guinéens, ce prix est désormais à dix mille. Ce qui risque, selon le président du PPD de mettre davantage de pression sur la population. « Est-ce qu’ils ont intérêt même de le faire. A moins qu’ils prennent ce peuple pour des moutons de Panurge. Quand vous prenez le prix du carburant dans la sous-région précisément en Sierra-Léone, nous avons un prix plus élevé. Mettons tout cela de côté, le smig du travailleur guinéen est de 440 mille francs c’est juste 44 euros. Si vous prenez en raison de 10 mille le litre, ça veut dire que c’est compliqué», estime M. Diallo.
Aliou Diallo