Cela fait plus de quinze jours que la guerre persiste entre la Russie et l’Ukraine. Cette guerre qui, selon certaines informations, se traduirait par les antécédents de 2014, lorsque la Russie a pris le contrôle de la Crimée et a soutenu les forces séparatistes dans l’est de l’Ukraine. Et pour d’autres, cette opération militaire est le produit de la tentative d’alliance et de menace d’adhésion à l’OTAN. C’est pourquoi, ce jeudi, 24 février 2022, le Président Russe, Vladimir Poutine, a pris la décision d’envahir l’Ukraine. Une situation qui pourrait avoir des conséquences sur le marché mondial ainsi que sur les relations entre les États.
Hausse des prix de certains biens sur le marché mondial, « méfiance » politique et diplomatique ou la dégradation des conditions de vie. Voici l’essentiel de ce qui ressort aujourd’hui de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui fait rage depuis plus de deux semaines. Le temps est long pour toutes ces personnes contraintes à l’exil et au moment où l’espoir d’un cessez-le-feu semble lointain. « Il est temps pour la communauté internationale de trouver un terrain d’entente entre ces deux pays, sinon le marché mondial pourrait être affecté par des pénuries avec des effets négatifs directs ou indirects sur les États. Ces pénuries peuvent se traduire par la hausse du prix de baril sur la scène internationale , entraînant de ce fait, l’augmentation du coût des transports et des denrées. Et nous savons que le transport en particulier, est pour l’économie ce que représentent les vaisseaux sanguins pour l’organisme. Donc quand le coût des transports augmente, il faut s’attendre nécessairement à l’augmentation des prix de certains biens et services dans le monde », explique Mamadou Mouctar Baldé, économiste.
Une guerre qui pourrait rebattre les cartes diplomatiques
Pour sa part, le sociologue, Ansoumane Condé, estime que cette guerre pourrait également affecter les relations diplomatiques ou d’autres types de coopération entre les États. « Les répercussions sur les coopérations pourraient se ressentir à moyen ou à long terme sur certains pays. Parce que quand on regarde dès le début du conflit, l’Union européenne a multiplié les pressions sur les États africains en particulier afin qu’ils condamnent l’invasion russe en Ukraine. Et dans cette optique, certains pays comme le Ghana et le Gabon, ont condamné cette opération militaire. Alors que dans d’autres cas, on a observé les manifestations de soutien à la Russie. Par contre, d’autres pays ne se sont toujours pas positionnés dans cette guerre », indique M. Condé.
Pour lui, cette prise de position ou pas des États africains vis-à-vis de la guerre pourrait fragiliser les relations et les amitiés envers les uns, renforcer celles des autres. Ce qui pourrait provoquer de nouvelles alliances ou de nouvelles ruptures.
Gassime Fofana