Grève : toujours pas d’accalmie dans les écoles

Les manifestations prennent une autre tournure à Conakry. Ce lundi, des élèves sont sortis pour réclamer le retour des professeurs titulaires dans les classes.

A Gbessia rond-point, ils sont une centaine à battre le pavé pour protester contre la non reprise effective depuis plus d’un mois. «Alpha Condé n’a qu’à laisser nos enfants aller à l’école. Depuis l’ouverture des classes, nos enfants n’ont pas étudié, ils nous envoient des contractuels qui ne savent rien en classe pour dire que nos enfants vont étudier dans ça. Le pays est aujourd’hui dans une situation catastrophique. Nous ne méritons pas cela», s’insurge Fatoumata sylla.
Au cours de ce mouvement de protestation, c’est l’école franco arabe Hadja Kadiatou Seth qui a payé les frais des élèves mécontents. Le principal déplore cet acte et invité le gouvernement et le syndicat à privilégier le dialogue. « Nous étions là très tôt le matin, toutes les salles étaient pleines. C’est ainsi qu’on a reçu la visite de certains élèves dont ne connait pas la provenance. Ils sont venus nous envahir et jeter les cailloux qui ont percé même les tôles. C’est la deuxième fois depuis que la grève a commencé. Nous invitons le gouvernement et le syndicat à harmoniser les positions», indique Mohamed Lamine Touré, principal.
Sous anonymat, un autre encadreur, nous a fait savoir, que depuis le début des cours, «Il n’ya pas eu véritablement de cours. Mais vous savez ces responsables ne peuvent pas vous dire la vérité.» 
Comme pour dire, à chaque fois, qu’il y’a des manifestations, les effets collatéraux se font sentir partout. C’est le cas de cette protestation au cours de laquelle un jeune (à l’image)  a été blessé, par un projectile issu, selon nos informations, d’une bombe lacrymogène. 

Au moment où l’on quittait les lieux le jeunes et les fores l’ordre se regardaient en chien de faïence.

Aliou Diallo

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