Grève des enseignants : du syndicalisme en question !

Après la rencontre entre le président guinéen et les membres du SLECG, les citoyens restent divisés sur l’avenir du meneur. Pour les uns, Aboubacar Soumah ne lâchera jamais tant que la satisfaction des revendications n’est pas acquise. Pour d’autres, tout est possible comme on l’a vu pour d’autres syndicalistes.

 

Finalement, le président guinéen, Alpha Condé et le syndicaliste, Aboubacar Soumah se sont rencontrés mardi à Conakry. Une rencontre pour impulser les négociations en vue d’une reprise des cours. Beaucoup s’attendaient à ce que cette rencontre ne débouche pas sur la mise en place d’un comité de négociation, mais plutôt au règlement du différend et à la reprise immédiate des cours. Mais en attendant, les citoyens se penchent sur la situation de plusieurs anciens syndicalistes et espèrent qu’Aboubacar Soumah tiendra coûte que coûte. «Nous avons connu des syndicalistes et des politiciens fervents qui ont combattu le gouvernement pour l’intérêt des populations mais où sont-ils aujourd’hui ?» se demande Thierno Madjou Diallo. Pour cet informaticien, la plupart ont fini par se rapprocher de ceux qu’ils combattent et finissent même par occuper des postes ministériels ou diriger des institutions. Une position également défendue par Mamoudou Sidibé, professeur de chimie qui nuance. «Certes, beaucoup de gens ont combattu ainsi, mais quand on leur propose des postes, ils lâchent le commandement et rejoignent le gouvernement. Mais je pense que Soumah n’est pas de cette classe. On lui a offert un poste qu’il a refusé pour se consacrer à la défense des intérêts des enseignants. Donc ceux qui disent qu’Alpha Condé va le corrompre, se trompent», explique-t-il.

Gassime Fofana

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