Cela fait quatre jours que les négociateurs du gouvernement et les représentants du Slecg tentent de trouver une issue à la crise scolaire en Guinée. Pour le moment, rien d’espérant ne semble sourdre de ces pourparlers et la grève se poursuit. C’est ainsi que certains acteurs de l’Education proposent aux élèves notamment à ceux des classes d’examen de ne pas attendre la fin du mouvement pour se remettre à la tâche.
Alors que les négociations entre les messagers d’Alpha Condé et les représentants du Slecg se poursuivent en boitillant, le calendrier scolaire accuse du retard alors que certains élèves désapprennent petit à petit et d’autres se livrent à des activités extrascolaires comme le commerce ou le divertissement. Les établissements sont encore loin de retrouver leur rituel. Face à cette situation, certains responsables d’écoles sont inquiets du sort des élèves surtout ceux qui passent les évaluations nationales. «Aujourd’hui, rien n’est encore fait pour suspendre cette grève. Cette situation affecte maintenant même les écoles privées», déplore Ibrahima Camara, proviseur. L’inquiétude est d’autant grande que ce responsable redoute une répercussion négative sur le niveau des candidats. «Peu d’entre eux ont le niveau pour apprendre seul. Dans cette situation, ce sont les élèves qui seront perdants surtout les candidats. Parce qu’en début d’année, certains commencent avec un rythme très bon, mais s’il y a perturbation ça affecte leur engagement», ajoute-t-il.
Pour éviter un taux important d’échec aux examens cette année, M. Camara propose que les élèves prennent conscience. «Ensuite, ils ne doivent pas attendre la reprise des cours parce que rien n’est rassurant dans ce bras de fer entre les autorités et les syndicats. C’est pourquoi, je sollicite qu’ils s’organisent en de petits groupes de révision dans les quartiers parce que parmi eux, il y a certains qui sont bien dans certaines matières. Enfin, les parents qui ont les moyens de prendre des professeurs pour des révisions à domicile pour leurs enfants. Et les professeurs doivent être disponibles pour ceux qui n’ont pas suffisamment de moyens afin de les épauler dans leur volonté d’apprentissage à travers des cours non conventionnels et une rémunération rationnelle pour qu’ils se préparent au même titre que les autres. »
Gassime Fofana