Selon plusieurs analystes, la réalité budgétaire de la Guinée montre largement l’absence de la touche des syndicats. Ils estiment pourtant que les structures syndicales devraient jouer un rôle considérable dans la fixation des grandes priorités et des grandes articulations du budget d’un pays. « Dans l’histoire récente de la Guinée, l’élaboration du budget général de l’État ne prend ou n’a jamais pris en compte, comme il le faut, les préoccupations des syndicats. Lorsqu’on analyse nos budgets, on se rend compte que l’action syndicale sur le budget est faible voire beaucoup limitée. Et pourtant les syndicats peuvent jouer un grand rôle dans l’élaboration d’un budget, qui se veut instrument de développement national et d’amélioration en particulier des conditions de vie et de travail. Mais très malheureusement tel n’est pas le cas en Guinée. C’est pourquoi, sans cesse, on enregistre des malentendus entre le gouvernement et les syndicats, qui aboutissent souvent à des crises sociales », soutient Ibrahima Sory Diakité.
Pour inverser la tendance, ce professeur d’Economie propose un changement dans la ligne de conduite de la gouvernance budgétaire. Et ce, en tenant compte notamment des recommandations des syndicats qui représentent de nombreux groupes de personnes dont ils défendent les intérêts.
Gassime Fofana