La fédération guinéenne des gestionnaires de déchets finit l’année avec ses membres. Pour plus de bons résultats en 2020, elle voudrait s’appuyer sur les différentes entités pour faire des recommandations et plaidoirie fortes auprès des autorités. Ce samedi, elle a tenu une rencontre avec les acteurs du secteur de l’environnement. « Il faut dire qu’il y’a beaucoup de problèmes au niveau de l’assainissement en Guinée. La création du ministère de l’assainissement est due au fait que plusieurs entités se réclamaient la paternité de l’assainissement. Donc il fallait situer les responsabilités. Ce ministère en principe doit élaborer une politique de l’assainissement et la faire exécuter.Mais aujourd’hui jusqu’à présent nous n’avons pas une politique », constate Sory Camara, président de la FEGEDEG.
Pour ce qui est de l’implication des acteur multisectoriels dans le cadre de l’assainissement, il estime que cela constitue un véritable problème. « Alors si le ministère n’a pas une politique, pourquoi la fegedeg n’en proposerait pas une ? La société Albayrak qui a aujourd’hui le contrat de l’assainissement n’a pas encore commencé à faire des actions concrètes sur le terrain, elle n’a pas encore déployé les moyens réels sur le terrain. Alors qu’il faut une implication de tout le monde. Mais il faudrait aussi que les sociétés qui sont là et qui évoluent dans l’assainissement, se mettent dans les normes et surtout être compétitives pour avoir des marchés. Puisque dans le contrat d’Albayrak il est dit que les 30% du marché doivent revenir aux entreprises locales », ajoute-t-il.
La question des déchets à Conakry n’a pas encore fini de faire couler encre et salive. Car même les samedis d’assainissement ne sont plus effectués. Ce qui laisse la question dans toute son acuité.
Aliou Diallo
Gestion des déchets : les sociétés affûtent leurs armes
