Gabon : ouverture d’une enquête sur les «crimes» de 2016

Le Gabon a été secoué par des violences post-électorales dans la foulée de la confirmation d’Ali Bongo à la Présidence du pays. Ces violences ont entraîné des crimes de diverses natures. C’est ainsi qu’une juge d’instruction française décide d’enquêter sur ces événements «odieux». 

 

Suite à la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba et la réplique de l’opposant Jean Ping, le Gabon a été ébranlé par plusieurs manifestations : dépouillement, violation des droits de l’homme ou massacres. Voilà l’essentiel de ce qui est ressorti de ces tragédies post-électorales. Pour faire lumière sur ces crimes, une juge d’instruction française a décidé d’ouvrir une enquête. « C’est la première instruction ouverte en France pour crimes contre l’humanité qui vise Ali Bongo et ses sbires », a relevé l’avocat, Me William Bourdon, mettant en avant le caractère « généralisé, systématique, organisé du massacre ».

Cette enquête faite suite à une commission de la Cour pénale internationale(CPI) qui a procédé la semaine dernière dans la capitale gabonaise à l’examen préliminaire des plaintes déposées par le gouvernement, le parti de l’opposant Jean Ping et certaines ONGs.

Dans les prochains jours, les résultats de cette mission vont être transmis au parquet de la CPI qui décidera ou non de l’ouverture d’une enquête pour « crimes contre l’humanité » ou « crimes de guerre ».

Par ailleurs, le ministère public avait retenu les qualificatifs d’arrestation et détention arbitraire, de tortures et actes de barbarie, de tentative d’assassinat, mais pas celui de crimes contre l’humanité.

Pour  la juge d’instruction, « aucune investigation n’a été réalisée, il ne peut être d’emblée considéré que les faits qualifiés de crimes contre l’humanité n’ont pas été commis ».

                                                                                                                                                                                       Avec Jeune Afrique

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