Pauvreté économique, recul social et crises financières. Ce sont entre autres conséquences qui découlent de la fuite des capitaux en Afrique. Dans son « ATLAS DE L’AFRIQUE », l’Agence française de développement (AFD), indique : « au cours des cinq dernières décennies, l’Afrique subsaharienne a perdu plus de 2.000 milliards de dollars en raison de la fuite des capitaux. L’hémorragie s’est accélérée depuis le début du siècle, atteignant en moyenne 65 milliards de dollars par an, bien plus que les apports annuels d’aide publique au développement.»
«L’une des conséquences de la fuite des capitaux africains est la croissance de la pauvreté, mais aussi des crises de financements dans la réalisation des programmes et projets de développement et laisse de grands vides dans le développement «, explique Ibrahima Sory Diakité. C’est pourquoi, dit-il, il faut une instauration et la promotion de la bonne gouvernance en Afrique, qui est un outil efficace de répression contre cette pratique nuisible au développement socioéconomique et fiscal. « Les acteurs internationaux qui tiennent tant au développement de l’Afrique doivent aussi militer pour aider le continent à lutter contre ces évasions fiscales parce que, la plupart des capitaux- là sont orientés vers des comptes étrangers connus et secrets. Donc, ajoute le professeur d’Economie, si les partenaires bi ou multilatéraux s’engagent aussi, il serait facile de lutter contre ces pratiques. Par ailleurs, les Etats africains et leurs partenaires doivent déclencher une relation et l’intégration fiscale internationale pour l’Afrique et aider à doter le continent d’institutions fortes, qui ont des ressources nécessaires à la lutte contre les évasions fiscales. »
Gassime Fofana