L’autonomisation des filles et femmes, est au coeur des préoccupations des parents et des structures sociales. Au centre de l’autonomisation des filles de Fria, elles sont plus de 250 filles qui apprennent divers métiers. Ce centre qui existe depuis la première République, tente aujourd’hui d’aider les jeunes filles à se prendre en charge. « Aujourd’hui dans ce centre, nous avons différentes catégories de filles que nous recevons. Il y a des filles déscolarisées, des filles à l’état d’abandon, des filles qui ont eu une grossesse non désirée que les parents même abandonnent. Pour les aider, nous leur faisons apprendre plusieurs métiers, à savoir la saponification, la teinture, la couture », affirme Doubani Camara, directeur du centre d’apprentissage.
Dans les échanges, Madame Djenab, s’est accentuée sur les conséquences du mariage précoce. Pour éviter les grossesses non désirés, elle a expliqué qu’il faut l’implication des parents. «Aujourd’hui, les parents ne parlent pas de sexualité à leurs filles. Pourtant il le faut. Les filles aussi doivent comprendre que les grossesses non désirées arrivent souvent lorsque qu’elles ne maîtrisent pas leur cycle menstruel », ajoute-t-elle.
Les jeunes filles qui évoluent dans ce centre, ont chacune une réalité différente de l’autre. Cet espace d’échanges permettra à ces filles d’être plus informées sur leur propre situation et l’importance de l’éducation dans leur vie. «Elles sont des milliers de jeunes filles qui ne sont pas scolarisées. Les décideurs, doivent se préoccuper de cette situation qui touche toutes les filles non seulement en Guinée, mais aussi à travers le monde», ajoute Chérif Diallo, président d’une ONG, présent à la rencontre.
Aliou Diallo