Dans un an, la Russie accueillera la Coupe du monde et espère être à la hauteur, sur le terrain. Mais est-elle sur la bonne voie ? Réponse avant le match face au Portugal, ce mercredi (17h00).
L’idée de relancer la sélection russe remonte à 2015. Après l’ouverture prônée par la Fédération (RFS) pendant plusieurs années, qui avait notamment permis à Guus Hiddink de mener la Russie jusqu’en demi-finales de l’Euro 2008, avec l’avènement d’Andreï Archavine, les dépenses somptuaires ont subitement été stoppées. Successeur de Dick Advocaat, Fabio Capello a été remercié sur l’autel de la russification de l’équipe nationale. Un repli sur soi – avec des quotas de joueurs étrangers dans les clubs – dont le but était de favoriser l’éclosion de nouveaux joueurs, plus jeunes et formés au pays, en prévision de la Coupe du monde organisée en 2018.
Mais après l’Euro raté, la Russie, tombée à la 63e place du classement FIFA, a déjà dû «repartir de zéro», selon l’aveu de son ministre des Sports, Vitaly Moutko. «Nous n’avons pas d’équipe, estimait-il alors. Elle va être constituée sur de nouvelles bases, la priorité étant le désir de jouer pour l’équipe.» Cette nouvelle orientation stratégique devait engendrer «un changement générationnel», comme constaté par le sélectionneur actuel, Stanislav Cherchesov. Là encore, le renouvellement de l’effectif tarde à s’effectuer, mettant en péril tout le projet. «La Russie a tendance à vouloir aller extrêmement vite, voire même à sauter les étapes. Mais elle n’a pas vraiment le choix cette fois, compte tenu du faible nombre de joueurs russes évoluant à l’étranger dont elle dispose. Elle a également toujours un problème pour réunir des joueurs expérimentés avec des plus jeunes et manque de méthode et de structure, même si Leonid Sloutski avait apporté du neuf dans ce domaine», Vincent Tanguy, journaliste spécialiste du football russe, basé pendant neuf ans à Moscou et ancien correspondant du site Footballski.
Avec l’Equipe