Fin de la crise à l’Éducation : quel sort pour les « contractuels « ?

C’est comme, dit-on, le retour à la terre promise. Voilà ce vendredi que plusieurs enseignants titulaires ont regagné leurs classes respectives. Une situation qui semblerait être désavantageuse pour les contractuels en état de cours pendant la période de crises de laquelle le système éducatif vient de sortir. Aujourd’hui, nombreux sont les citoyens qui se demandent quel est l’avenir réservé à ces vacataires de l’Etat. En réponse, les responsables de l’enseignement apportent les précisions.

Trois mois, c’est la durée de la crise éducative en Guinée. Pendant ces moments, plusieurs établissements d’enseignement public ont enregistré l’absence de beaucoup de professeurs titulaires mais également de nouveaux enseignants contractuels. Est-ce une coïncidence ou ces contractuels étaient recrutés pour remplacer les enseignants titulaires en grève ? Et quel est le sort de ces auxiliaires ? En réponse, l’inspecteur général adjoint chargé de l’enseignement secondaire explique : « les contractuels, nous nous appelons ça les candidats à la contractualisation, qui avaient déposé les dossiers à l’ouverture des classes l’ont fait dans l’optique de permettre aux autorités d’avoir des sortants des ENI, de l’ISEEG et même d’autres institutions capables d’enseigner pour subvenir aux besoins sur le marché. C’est dans ce cadre qu’on a demandé aux postulants de déposer leurs dossiers. Et le cabinet avait pris soin de dire qu’ils étaient des candidats à la contractualisation. Ce qui signifie qu’ils déposent les dossiers, on les teste. Ceux qui sont aptes sont retenus pour être utilisés. C’est l’idée qui a prévalu. Et c’était dans la perspective globale de l’évaluation des enseignants. Entre temps, nous avons enregistré la grève. Il est vrai que beaucoup ont été utilisés, mais il est aussi vrai que le plus grand nombre n’a pas été utilisé pendant la période de crise. Nous avons recensé le tout et le besoin en enseignants au niveau du secteur étant permanent. Il y a les cas de décès, de maladies, de retraites et de nouvelles constructions. Tout cela crée des besoins sur le marché», explique M. Sidibé. 

« On ne se débarrasse pas d’eux »

Alors que certains qualifient ces contractuels de sauveurs pendant la crise, les autorités estiment qu’ils étaient en attente bien avant le début de la grève du slecg. « Leur présence à nos côtés n’était pas fondamentalement liée à la grève, mais ça nous a aidés à gérer cette période de crise. Donc nous allons au niveau du cabinet étudier et en fonction des besoins du département, nous allons prendre ceux qui sont dans les normes pour être utilisés en tant que contractuels. Ce n’est pas notre vision pour dire non on a eu besoin seulement d’eux pour la période de grève et après cette crise on les remercie, on se débarrasse d’eux», dit l’inspecteur.
Pour lui, l’objectif est d’avoir un grand nombre d’enseignants potentiels qui pourraient être utilisés au fur et à mesure que les besoins sont ressentis sur le marché. « Il reste vrai que nous n’engageons pas à la fonction publique, mais nous pouvons prendre des contractuels pour les utiliser. Avec ce statut, en cas de recrutements, ils deviennent déjà un public cible disponible et expérimenté en la matière. Donc pour le moment, nous continuons avec eux. Nous allons les évaluer. Cette opération peut se faire à travers plusieurs stratégies comme les suivre en situation de classes, aller voir leurs résultats au niveau des examens ou des écoles professionnelles», conclut M. Sidibé.
Gassime Fofana

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