Depuis le 12 février dernier, la Guinée d’Alpha Condé est plongée dans de multiples crises sociales et politiques.
Presque toutes les 5 communes de la capitale Conakry sont en ébullition ces dernières semaines. Les jeunes, femmes ou politiciens, tous sont remontés contre les autorités. Les uns exigent la reprise des cours et les autres dénoncent les irrégularités liées aux élections du 04 février dernier. La ville est paralysée surtout ces dernières 48heures.
Interrogés sur la situation, certains acteurs expliquent ces mouvements d’agitation par diverses raisons. «D’abord, il faut comprendre que les citoyens en général traversent des difficiles moments. La pauvreté s’est accrue et les conditions de vie se sont dégradées. Ensuite, le mécanisme de gouvernance ne fonctionne pas selon les attentes du peuple. A cela s’ajoute la division ethnique entretenue par les politiciens à travers leurs discours », explique Ansoumane Condé, sociologue. Pour lui, l’État doit veiller à garantir la quiétude dans le pays «mais parfois, ajoute-t-il, même le président aurait du mal à gérer. Parce que chaque citoyen attend une réaction positive de sa part ».
Gassime Fofana