Ce 1er mai 2024 au stade de Coléah, commune de Matam, la Guinée célèbre la journée internationale du Travail. Cette rencontre qui a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement ainsi que des acteurs privés et publics du pays a été mise à profit par les syndicats de Guinée d’exposer, à travers un cahier de charges, certaines exigences ou recommandations relatives à leurs conditions de vie et de travail. Présenté par Abdoulaye Camara de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), le Mouvement syndical guinéen (MSG) exhorte le gouvernement autour des points dont : I- Application de la couverture médicale :
1)l’application de la Couverture médicale à hauteur de 80% pour les fonctionnaires, les contractuels de l’Etat, les retraités et les personnes à charge ; 2) Acquisition de nouveaux Bus de Transports Urbains et Interurbains pour les citoyens ;
II- Ouverture des négociations internes dans les secteurs Privé et Mixte, permettant la revalorisation des salaires de Base à hauteur de 70%… : 3)Revalorisation des pensions de retraites des travailleurs déclarés à la CNSS à hauteur de 50% du salaire mensuel payé ;
4) L’application de la prime de départ à la retraite à deux mois et demi à compter de Décembre 2023 ; 5) La baisse des tarifs d’acquisition de la carte grise et du permis de conduire des engins roulants en faveurs des travailleurs ;
6) La mise en place de la Commission consultative du travail et des lois sociales (CCTLS) et la mise en place du Conseil supérieur de la Fonction publique (CSFP) ;
7) L’application correcte des Conventions de l’OIT en matière de Protection du droit des travailleurs ; L’abrogation des dispositions de la loi L/2019/0027/AN portant statut général des agents de l’Etat en son article 39 en raison de con caractère discriminatoire au regard des C87, C98 et la C144 de l’OIT ;
9) Mettre en œuvre des mesures d’opérationnalisation traite CNPS et aligner le mode de paiement des pensions des secteurs mixte et privé à celui des fonctionnaires (80% du dernier salaire perçu) ; 10) Ratifier la Convention 190 de l’OIT ;
11) La mise en œuvre des recommandations de la Conférence internationale tenue à Conakry du 27 au 31 Octobre 2022 sur le rôle des syndicats dans la résolution et la prévention des conflits violents et armés en Afrique de l’Ouest ;
12) La mise en œuvre des politiques publiques en matière de formalisation des acteurs de l’Economie informelle ;
13) La rétribution des fonds illicites récupérés au profit des travailleurs salariés et retraités de tous les secteurs (Flux Financiers Illicites) ; 14) Impliquer les organisations et d’Employeurs dans la formulation et la mise en œuvre de politiques publiques relatives à la lutte contre le changement et la protection de l’Environnement ; 15) L’application des dispositions de la CEDEAO relatives à la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace CEDEAO ;
16) Le respect par les employeurs (Gouvernement et Patronat) de tous les accords conclus avec le Mouvement Syndical ;
17) L’arrêt systématique des tracasseries routières sur l’ensemble du réseau routier ;
18) La sécurisation des personnes et des biens dans la circulation routière contre les coupeurs de routes.
19) L’élaboration et la signature des textes d’application de la Loi sur la mutualité sociale en Guinée ;
20) La libération des médias victimes de brouillage et du retrait des bouquets Canal+ et Startimes, ayant occasionné la mise en congé technique de plus de 500 employés à Conakry comme à l’intérieur du pays ; 21) La réhabilitation du Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), arbitrairement arrêté et condamné pour avoir réclamé la libération des médias et de l’internet ; 22) La signature de la convention collective de la Presse Privée ;
23) La représentation du SPPG et de la fédération syndicale professionnelle de l’information et de la communication (FSPIC) dans les Instances du secteur de la presse comme la Haute autorité de la communication (HAC) ;
24) La régularisation des salaires des contractuels des communes et départements ministériels.